Kassa Aïssi à Algeriepatriotique : «Amar Saïdani et son groupe sont en train de détruire le FLN»

Les frondeurs du FLN se disent «sereins». Les dernières menaces de sanctions proférées par le secrétaire général du FLN, le très contesté Amar Saïdani, sont «un coup d’épée dans l’eau», estime Kassa Aïssi, porte-parole du groupe de Belayat qui se réclame toujours coordinateur du bureau politique. «Nous nous inscrivons dans le processus institutionnel et nous attendons la mise en place des institutions de l’Etat à travers l’investiture du président de la République pour un nouveau mandat. Nous considérons les dernières déclarations de Saïdani qui s’est autoproclamé dirigeant du FLN comme un non-événement qui ne change en rien notre démarche et nos objectifs», assure Aïssi qui affirme que la détermination de la majorité des cadres et des militants du FLN à remettre le parti sur les rails reste «intacte». «La direction actuelle est issue d’un coup de force organique. Elle est illégale et non représentative des cadres et des militants qui adhèrent majoritairement à notre combat pour élire des instances légitimes», insiste-t-il. Kassa Aïssi fait référence, dans ce sillage, aux «turpitudes» du groupe d’Amar Saïdani qui est, d’après lui, «en train de détruire le FLN en le vidant de sa base militante, dégoûtée par ses pratiques dignes d’un autre âge». «La direction actuelle est une véritable pompe à répulsion», ironise Kassa Aïssi qui cite le cas de la mouhafadha de Sidi Bel-Abbès qui a été poussée à changer de bord à cause des intimidations et des menaces de Saïdani contre les cadres du parti dans cette wilaya. Et les exemples, selon lui, sont multiples et nombreux d’une direction rejetée par la base militante. «Pour avoir une idée sur ce que pensent les militants du FLN, il suffit de surfer sur les réseaux sociaux et les sites internet. Nous allons donc aller dans le sens de la volonté de ces militants qui réclament des instances représentatives et des positions cohérentes avec la ligne politique et le poids du parti», soutient-il. Selon Kassa Aïssi, le retour à la légitimité statuaire n’est qu’une question de temps. «Nous sommes toujours mobilisés. Et nous reprendrons activement notre démarche pour la tenue d’une session extraordinaire du comité central», souligne-t-il, affirmant que les frondeurs vont tenir une rencontre de concertation avec des membres du CC. Le groupe des frondeurs, dirigé par Abderrahmane Belayat, a déposé au niveau de la wilaya d’Alger, en février dernier, une demande pour la tenue d’une session extraordinaire du CC. Une demande appuyée par les signatures de plus des deux tiers des membres du comité central. Mais cette demande n’a pas reçu de réponse. Les frondeurs avaient décidé, à l’approche de la présidentielle, de suspendre leur action. Maintenant que l’élection est passée, ils s’engagent à reprendre leur combat pour destituer Saïdani et doter leur parti d’une instance dirigeante légitime pour préparer dans de meilleures conditions le Xe congrès du parti prévu en février 2015. Une tâche qui risque d’être difficile tant Amar Saïdani, ardent défenseur du quatrième mandat, n’hésitera pas à faire jouer ses «relations» à tous les niveaux pour, encore une fois, bloquer la démarche de ses détracteurs.
Sonia B.

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