Le RCD salue le mouvement de redressement de l’UGTA

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie a salué, à l’occasion de la célébration, le 1er mai, de la Journée internationale du travail, le mouvement de redressement enclenché récemment par des syndicalistes de l’UGTA aux fins de se réapproprier l’organisation syndicale qu’ils estiment dévoyée de sa mission initiale. «Le mouvement de réappropriation de l’UGTA que mènent des militants syndicaux à l’intérieur des structures de cette organisation mérite d’être salué», soutient le RCD dans une déclaration rendue publique ce mercredi, estimant que l’unité syndicale pour améliorer les conditions de travail exige l’autonomie de chacun». Le RCD tient aussi à dénoncer l’instrumentalisation de la centrale UGTA par le pouvoir politique qui en a fait un outil de propagande, loin des préoccupations des travailleurs. «En continuant à soumettre l’ex-syndicat unique, le pouvoir algérien, qui exclut du champ de la représentation sociale les syndicats autonomes, se retrouve dans une situation de dialoguer avec lui, même loin des préoccupations des travailleurs et des mutations mondiales en matière de relations de travail et des exigences de productivité». Le parti ne manque pas, à ce sujet, d’exalter le combat des syndicats autonomes qui, bien qu’ils subissent la répression et les chantages de la police politique du régime, «a déjà fissuré les interdits pour rétablir les travailleurs dans leur dignité». La célébration du 1er Mai a constitué une opportunité pour le RCD pour effectuer une évaluation de la situation du monde du travail depuis l’indépendance. Un bilan pas du tout à la hauteur des espérances, selon le RCD qui estime que «près de 60 ans après la création de l’UGTA, le monde du travail algérien de 2014 subit une double pression qui confine les travailleurs et leurs familles dans la précarité». «L’érosion du pouvoir d’achat, conséquence à la fois d’une croissance dopée artificiellement par les investissements publics mais aussi de la dérégulation du marché qui obéit aux “lois” de l’informel, ne peut être durablement rattrapée par aucune augmentation de salaires aussi conséquente soit-elle», explique le RCD qui se déclare solidaire des luttes des travailleurs algériens «pour la consécration du pluralisme syndical et la construction d’une économie créatrice de richesses et une redistribution du revenu national plus juste».
A. Sadek
 

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