Saïdani au parc d’attractions de Ben Aknoun : «Je suis attaqué parce que j’ose défier le DRS»

C’est à partir du parc zoologique et d’attractions de Ben Aknoun, à Alger, que le secrétaire général du FLN a choisi de répondre aux informations rapportées par notre site sur ses biens dissimulés en France. Amar Saïdani s’est attaqué à deux quotidiens nationaux, nommément, mais s'est abstenu de citer Algeriepatriotique, pourtant à l’origine des révélations sur ses deux appartements luxueux à Neuilly-sur-Seine et à Puteaux, près du quartier de La Défense. N’ayant pas assisté à la conférence de presse, nous nous basons donc sur les déclarations rapportées par notre confrère El-Khabar. Selon Amar Saïdani, la divulgation de sa fortune secrète serait due à ses «courageuses» attaques contre les services secrets algériens : «C’est parce que j’ai appelé à brider l’autorité du DRS que certains médias s’en prennent à moi», aurait-il soutenu. «Je suis victime d’une campagne médiatique acharnée qui porte atteinte à mon honneur pour avoir appelé au changement et à l’élimination du pouvoir parallèle», aurait, en outre, affirmé le secrétaire général du FLN, contesté mais toujours en place. Amar Saïdani aurait clamé son «innocence» et mis au défi «ceux qui l’ont cité dans l’affaire de la Générale des concessions agricoles» de prouver qu’il est coupable, en s’en prenant au quotidien francophone El-Watan qui a repris les informations d’Algeriepatriotique en prenant le soin de citer la source. Le secrétaire général imposé à la tête du FLN aurait également parlé d’une «cinquième colonne» qui ourdirait un «putsch» au sein du parti, «comme elle l’a fait du temps d’Abdelhamid Mehri, d’Abdelhak Benhamouda et d’Ali Benflis», se tirant ainsi une balle dans le pied, car oubliant que lui-même a pris les rênes du FLN par la force, suite à un «pronunciamiento» contre Abdelaziz Belkhadem. Amar Saïdani aurait, enfin, appelé à la «moralisation de l’action politique». La réaction du secrétaire général du FLN rappelle celle du ministre français Jérôme Cahuzac – bien qu’il n’en ait pas l’étoffe –, qui avait longtemps nié détenir des fonds non déclarés en Suisse et à Singapour, suite à des révélations faites par le journal en ligne Mediapart, mais qui avait fini par avouer les faits devant les juges d’instruction. Il dut alors s’excuser auprès de ses concitoyens avant de déposer sa démission. L’enquête d’Algeriepatriotique et – a-t-on appris – de nos confrères français se poursuit. De nouveaux éléments sont apparus qui seront publiés par notre site une fois que les recoupements et les vérifications nécessaires en Algérie et en France seront achevés. Amar Saïdani, qui incarne la face laide du pouvoir, de par son comportement de barbouze et sa fortune constituée de rapines, devra tôt ou tard rendre des comptes et, surtout, déguerpir du Front de libération nationale, symbole historique de tous les Algériens, squatté par des indus occupants.
M. Aït Amara

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