Les Etats-Unis invité d’honneur du Salon international du livre en octobre prochain à Alger

Les Etats-Unis seront l’invité d’honneur de la 19e édition du Salon international du livre d'Alger (Sila) qui aura lieu du 30 octobre au 8 novembre 2014 au Palais des expositions des Pins maritimes, a-t-on appris d’une source crédible. En 2013, c’est la Belgique qui a eu ce privilège. Le choix des Etats-Unis pour être à l’honneur de cet important événement culturel et littéraire en Algérie n’a cependant pas l’air d’être fortuit. Les Etats-Unis, immense pays riche de 317 millions d’habitants, constituent un véritable creuset culturel de par leurs origines diverses et multiples. Outre l'anglais qui est la langue officielle, l’espagnol est parlé par plus de 37 millions d’Américains. Le pays de l’Oncle Sam jouit ainsi de l'héritage amérindien, de l'influence hispanique notamment en Californie, au Nouveau-Mexique, au Texas et dans plusieurs villes comme New York, Miami en Floride et Hartford dans le Connecticut et de l’influence française en Louisiane. Pays à l’industrie du livre la plus performante au monde, les Etats-Unis comptent onze prix Nobel de littérature. Mais cela n’explique pas tout. La désignation des Etats-Unis comme invité d’honneur se veut, avant tout un geste d’amitié et un signal fort de l’intérêt et l’importance qu’accordent les autorités algériennes aux relations avec la première puissance mondiale. Cela est d’autant plus vrai que le gouvernement algérien a déjà choisi le même pays pour être à l’honneur, cette fois-ci, d’un événement économique, à savoir la Foire internationale d’Alger (FIA) qui aura lieu du 28 mai au 2 juin prochain. Il faut rappeler, à ce propos, la première visite du secrétaire d’Etat américain John Kerry à Alger en pleine campagne présidentielle en avril dernier. La position «neutre» de Washington à l’égard de la présidentielle algérienne, en dépit du tollé qu’a soulevé le quatrième mandat de Bouteflika, contraste avec les objurgations de ce pays qui fait de l’ingérence dans les affaires internes des pays tiers sa doctrine par excellence. Barack Obama, qui vient d’inviter le président algérien au sommet Etats-Unis-Afrique, entend par ce geste confirmer la «validation» définitive par la Maison-Blanche des résultats de l’élection présidentielle du 17 avril dernier. La présence de la première puissance mondiale en tant qu’invité d’honneur aux deux prochains rendez-vous internationaux, la FIA et le Sila, achèvera de confirmer la «bonne santé» des relations entre l’administration américaine et le pouvoir actuel en Algérie.
Sonia B.

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