La polémique sur le diplomate Zaïr Kedadouche refait surface

Malgré toutes les tentatives d’occultation, cette affaire a fini par éclater au grand jour et provoquer un véritable malaise au sein d’une diplomatie qui n’est pas à sa première crise interne. Pour tenter de colmater les brèches, le porte-parole du Quai d’Orsay est de nouveau intervenu pour répondre aux accusations de racisme et de discrimination portées par l’ex-ambassadeur de France à Andorre, Zaïr Kedadouche, contre l’administration de son département. Dans une interview au Nouvel Observateur, publiée aujourd’hui vendredi, le porte-parole nie toute décision émanant du ministère des Affaires étrangères de nommer le diplomate démissionnaire d’origine algérienne à Anvers, en Belgique. Alors que ce dernier se dit victime de discrimination à cause de ses origines, au moment où il devait être affecté comme consul dans cette ville belge. «Il n'existe aucun papier dans tout le ministère qui évoque une telle éventualité», indique le porte-parole. «Il lui a été proposé un poste à Liège afin qu’il découvre ce qui était pour lui ce nouveau métier de consul et qu'il en prenne toute la mesure, qu'il voie lui-même si ses fonctions pouvaient lui plaire. Liège et non Anvers. Et tout s'est d’ailleurs très bien passé dans cette affectation», ajoute le porte-parole. Essayant de défendre l’honneur de la diplomatie française et de son département, mis en cause dans cette affaire, le porte-parole ne trouve pas d’autres arguments pour démonter les accusations de l’ex-diplomate que de le juger sur ses déclarations : «Monsieur Kedadouche, dit-il, a été incapable de démontrer ce qu’il affirme, incapable de dire telle personne a dit ceci précisément, ou fait cela.» Et d'ajouter : «Ses déclarations contredisent ce qui fait l'essence même du ministère des Affaires étrangères, un ministère tourné vers l'universel.» Après une série d’interventions dans les médias, Zaïr Kedadouche a décidé de porter plainte pour «comportements racistes et discriminations sociales de l'administration» du Quai d’Orsay. Il regrette cependant que personne n'ait dénoncé les commentaires anonymes sur Internet dont il est victime.
R. Mahmoudi
 

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