Les bagages des voyageurs algériens éventrés et pillés à l’aéroport international de Tunis-Carthage

Des voyageurs de retour de Tunisie se sont plaints à Algeriepatriotique du comportement indélicat d’agents travaillant à l’aéroport international de Tunis-Carthage. En effet, ces voyageurs nous ont appris que leurs bagages «sont systématiquement éventrés et pillés» depuis un certain temps. Leurs différentes plaintes auprès des autorités aéroportuaires tunisiennes ont été vaines. Ces révélations s’ajoutent à celles faites par des touristes algériens qui se sont rendus en voiture dans ce pays voisin en crise et qui ont été agressés par des gangs de malfrats une fois le poste frontalier traversé. La criminalité prend des proportions alarmantes en Tunisie, où l’Etat peine à maîtriser la situation, bien que le banditisme n’apparaisse pas encore au grand jour dans la vie quotidienne des Tunisiens. Mais beaucoup de nouveaux comportements indiquent que le pays s’achemine vers une généralisation de ce phénomène, en l’absence d’une réaction rapide et efficace des services de sécurité tunisiens. Les Algériens, qui se rendent les étés en Tunisie, y constatent de visu une dégradation graduelle de la situation générale. Les vols se multiplient en même temps que l’insalubrité commence à toucher les centres urbains de ce pays qui vit principalement du tourisme balnéaire. Chaque saison estivale, ce sont plus d’un million d’Algériens qui s’y rendent pour de courts séjours vu la proximité géographique, la non-imposition du visa d’entrée et la qualité des services hôteliers qui sont de loin meilleurs que ceux fournis en Algérie et à des prix concurrentiels. Les nouvelles autorités tunisiennes tentent tant bien que mal d’endiguer le crime engendré par la chute du régime policier de Ben Ali. Mais les Tunisiens, qui ont souffert durant des décennies de la répression et de l’absence de liberté d’expression, s’acclimatent difficilement aux bienfaits de la démocratie naissante. Boudée par les touristes européens, moins nombreux que les Algériens et les Libyens, mais mieux «considérés» par certains professionnels du tourisme dans ce pays, la Tunisie risque de perdre une manne importante si elle ne met pas fin à ces désagréments, voire à ces menaces qui guettent les familles algériennes désireuses de passer leurs vacances dans les différentes villes côtières de ce pays voisin en proie à une crise financière sans précédent.
Sarah L.

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