Laurent Fabius : «Les Algériens constituent la troisième communauté estudiantine en France»

«Les Algériens constituent la troisième communauté estudiantine en France, avec 22 000 étudiants», a indiqué le ministre français des Affaires étrangères lors de son allocution pour l’inauguration du nouvel espace Campus France d’Alger. Laurent Fabius a ajouté que « la coopération entre l’Algérie et la France dans l’enseignement supérieur et la recherche représente la première enveloppe bilatérale». Oubliée dans les comptes rendus des médias sur la visite du responsable français en Algérie, l’importance accordée par Paris à la défense de la langue française est un élément central dans toutes les démarches qu’entreprend le Quai d’Orsay dans ses relations avec les anciennes colonies françaises : «L’appartenance à cette grande famille de la francophonie est un atout majeur, y compris sur le plan économique. Une même langue facilite les échanges et a donc un impact positif sur la croissance et l'emploi. Une récente étude a montré que les échanges commerciaux induits par l'appartenance à l'espace francophone ont entraîné ces dernières années un supplément de PIB par tête de 6% en moyenne dans les pays concernés. Une langue porte des valeurs, des habitudes, des pratiques», s’est enorgueilli Laurent Fabius qui n’a, d’ailleurs, pas caché l’intérêt que porte son pays aux l’accueil et à la formation des «talents étrangers» : «Notre action s’inscrit dans une politique d’ensemble en faveur de l’accueil et de la formation des talents étrangers», a, en effet, souligné Laurent Fabius, ajoutant que «chaque année, 300 000 étudiants internationaux viennent étudier en France et nous voulons que ce nombre augmente». Le Quai d’Orsay consacre 70 millions d’euros pour permettre à près de 15 000 étudiants d’étudier en France. «La raison de cet effort tient en peu de mots : en matière universitaire, comme dans d’autres domaines, l’excellence se nourrit de l’échange. Les meilleures universités sont celles qui sont les plus ouvertes sur le monde», a estimé le ministre français des Affaires étrangères, avant d’expliquer que «cette politique générale s’applique tout particulièrement à l’Algérie, où la mobilité étudiante vers la France est une question majeure». Laurent Fabius n’a pas manqué de rappeler, à ce propos, que «17 000 étudiants franchissent chaque année les portes des cinq espaces Campus France d’Algérie» et que «90% des jeunes Algériens font le choix de la France pour leurs études à l’étranger», relevant, au passage, que la coopération entre l’Algérie et la France dans l’enseignement supérieur et la recherche représentait «la première enveloppe bilatérale».
Lina S.

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