Sofiane Djilali : «Il faut une nouvelle classe politique au pouvoir»

Membre actif de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNTLD) et leader de Jil Jadid, Sofiane Djilali s’est attelé, lors de son intervention devant la conférence organisée aujourd’hui à l’hôtel Mazafran, à une analyse des origines de la crise multidimensionnelle que traverse l’Algérie. D’entrée, il pense qu’il faudrait «remercier» les gouvernants actuels «pour avoir transgressé à ce point toutes les règles et les usages politiques et moraux dans la conduite des affaires du pays», car ainsi, selon l’orateur, «ils ont permis à l’opposition de dépasser ses difficultés objectives et subjectives qui l’avaient depuis toujours divisée et à réagir sainement face aux tentatives de dissolution de la nation». Se disant néanmoins optimiste, Sofiane Djilali croit qu’«en quelques années, nous pouvons établir l’Etat de droit, libérer les énergies et développer le pays». «L’Algérie, ajoutera-t-il, a besoin d’un changement générationnel. Notre pays doit passer à une autre étape, en confortant ses acquis, son expérience et son capital symbolique, tout en inventant de nouveaux modes opératoires et de nouveaux instruments dans sa manière de penser et dans ses façons de faire». Stigmatisant la mauvaise gouvernance et ses effets dévastateurs (notamment la corruption qui «est en train de dissoudre la nation»), Sofiane Djilali estime que le pari peut être gagné si une nouvelle génération et une nouvelle classe politique arrivent au pouvoir. Evoquant les menaces extérieures, l’intervenant juge qu’«une passivité naïve de notre part ne nous prémunira pas des débordements probables des conflits des autres sur notre territoire», appelant à tendre la main à ces pays «pour les aider à se reconstruire», au motif que «notre paix à l’intérieur dépend aussi de la paix dans ces contrées», estime le président de Jil Jadid.
R. Mahmoudi
 

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