Une vraie force

Par Kamel Moulfi – Le thème de «la création d'un nouvel ordre mondial» a la peau dure. Il a résisté à la vague de la mondialisation qui a failli agir avec la force d’un tsunami et balayer les maillons faibles de la «communauté internationale» en les soumettant à un nouveau régime de dépendance pire que celui établi par le colonialisme. Quarante ans après le fameux sommet de l’ONU qui en avait traité, ce thème resurgit à Santa Cruz, en Bolivie, dans la revendication lancée par le président bolivien Evo Morales à l’occasion du sommet du G77 + Chine, qui s’est ouvert samedi en présence de près de 110 délégations et d'une quinzaine de chefs d'Etat. Evo Morales milite pour «l'émancipation du système financier international» et propose la création d'une Banque du Sud se substituant au FMI, véritable bête noire des peuples non seulement des pays du Sud mais également, on l’a vu avec l’exemple de la Grèce, de ceux du Nord aussi. Le G77 + Chine prouve qu’il n’y a pas qu’une «communauté internationale» dans le monde. On connaît bien celle qui lance les guerres sous couvert de faire bénéficier les peuples de la démocratie et des droits de l’Homme, mais qui en réalité ne cherche qu’à piller les richesses naturelles de ces peuples, indifférente aux drames que leurs interventions armées entraînent. La lutte contre la pauvreté n’est pas dans l’agenda de la communauté de pays occidentaux dirigés par les Etats-Unis. A Santa Cruz, c’est une autre communauté internationale qui s’est réunie sous le thème «Nouvel ordre mondial pour bien vivre». Elle représente une vraie force : le G77 + Chine, créé il y a 50 ans, compte 133 Etats d'Amérique du Sud, d'Afrique et d'Asie, autrement dit plus de la moitié de la population mondiale et les deux tiers des Etats membres de l’ONU. Ce groupe incarne une communauté internationale qui prône la paix et le développement et se soucie des peuples qui souffrent. S’il réussit à faire converger ses efforts vers l’établissement d’une vraie coopération sud-sud, il atteindra son but.
K. M.
 

Comment (9)

    karimdz
    17 juin 2014 - 8 h 15 min

    Les BRICS sont effectivement
    Les BRICS sont effectivement une alternative à la domination américaine et europeenne, car ils sont pareils.

    Notre pays se doit de rejoindre ce nouveau pole qui lui assuera plus d independance.

    Laetizia
    16 juin 2014 - 22 h 45 min

    En fait ce qui intéresse les
    En fait ce qui intéresse les occidentaux c’est de mettre au point un système rentable qui s’appuiera dorénavant sur les modes d’échanges traditionnels ou alternatifs, les monnaies locales, etc. (quelque chose d’extrêmement élaboré bien sûr partant de tout ce qu’ils considéraient jusqu’alors comme folkloriques) de s’emparer de tous ces savoirs traditionnels (comme ils l’ont fait pour tout ce qui a fondé leurs industries aux siècles précédents !) pour continuer de régir le monde parce que le système basé sur la spéculation est en voie de s’effondrer définitivement et aussi que les peuples du monde aspirent de plus en plus à un bien être matériel qui va à contrario de la survie de la planète.
    Ce qu’il les intéresse aussi dans le « bem viver » c’est de pérenniser leur confort en désamorçant les « jacqueries » potentielles, les guerres en règles générales, d’atténuer les écarts de revenus pour garantir la paix tout en continuant de détenir la richesse. Ce qu’ils recherchent aussi c’est soigner leurs sociétés décadentes par un renouveau venu du sud et tout cela est déjà en cours.

    Laetizia
    16 juin 2014 - 22 h 15 min

    Ce thème du « bien vivre » ou
    Ce thème du « bien vivre » ou « bem viver » («Nouvel ordre mondial pour bien vivre».) est une émanation des forums sociaux altermondialistes du Brésil.
    Le Bem Viver est un mouvement convivialiste pour une société du bien vivre, il se base sur la conscientisation et la désaliénation des peuples. Il implique la lucidité sur les destins liés des peuples du monde entier, la conscience de la mondialité des problèmes notamment ceux liés aux dérèglements climatiques par exemple. Il vise à créer une situation d’espoir, de résilience après une situation d’effondrement ou de choc social pour éviter la panique, la guerre et donner des éléments d’espérance aux peuples du monde. Je n’ai pas plus d’éléments concrets pour le moment.
    Ce concept un peu philosophique est en cours de récupération par les penseurs occidentaux qui sont déjà à l’oeuvre pour accaparer le « marché » notamment en prévision du crash financier qui pointe son nez à l’horizon 2015 selon Jacques Attali, et au sujet duquel les spécialistes craignent un effondrement total et irrémédiable de la finance internationale car cette fois les Etats ne pourront pas voler au secours des banques. Il y a même un aspect de cette récupération qui vise au bien être même des sociétés occidentales intoxiquées par la pub, le matérialisme, etc. soit une forme de retour aux sources de ce qui fait le bonheur, le fait de se satisfaire de peu de choses, les relations vraies avec les individus, etc. Un peu comme si un occidental vivait comme un indien Tupi Guarani mais avec la jouissance de la richesse … 😉

    Voir pour ceux que ça intéresse Patrick Viveret les dialogues en humanité, par exemple

    mellah hocine
    16 juin 2014 - 17 h 09 min

    Le regroupement de pays en
    Le regroupement de pays en vois de dévéloppement reste la seule solution pour endiguer ce rythme d’essoufflement économique des pays du tiers monde.
    On note le groupe du BRICS qui présente une alternative à cette situation de domination des pays occidentaux. Organisation, dans laquelle les pays adhérents effectuent des échanges économiques en monnaie « interne ».
    En AFRIQUE, un continent riche, la BAD (banque Africaine de développement) est un vecteur de croissance et d’accompagnement des pays du continent.
    C’était, déjà dans le plan de KHADAFI qui s’apprétait à financer cette Banque à hauteur de 80%.Mais …

    « Si l’on considère les profits que la pêche dans les eaux africaines leur rapporte, le total dépasse le montant qu’ils envoient à l’Afrique à travers l’aide au développement. Cela relève du manichéisme de la lutte des riches contre les pauvres. En tant que dirigeants, il est de notre devoir de prendre des mesures. »

    Donald Kaberuka, Président de la BAD

    New kid
    16 juin 2014 - 15 h 56 min

    Le rêve du tiers monde n’est
    Le rêve du tiers monde n’est que dans les cauchemars des régimes tyranniques et bananiers. Ces unions comme l’ONU, l’OUA et la ligue arabe ne font que retarder la vérité et ne servent que les intérêts des plans machiavéliques des plus forts qui se nomme juge et jury.
    La banque du sud : les pays du golf dont plus de 10.000 millions de dollars dorment dans les banques du nord ne sont pas prêts a changer de coffres.
    La harraga ne se fait qu’en direction du nord et pourquoi ?
    A cause des libertés absentes, une justice défaillante, la chance de s’éduquer et de trouver un travail et un salaire minimum garanti avec une retraite, font de cette destination favorite de combien de peuples du sud une marche vers le nord meurtrière et pleine d’esclavage.
    Le Sud est encore au stage du moyen âge, des guerres de religions et de superstitions. Avec une mentalité de colonisé, ces peuples se sentent qu’après l’impérialisme la dictature les enfonce d’avantage dans la pauvreté.
    La solution sera dans l’éviction de l’absolutisme, accepter la tolérance et l’harmonie dans le respect de tous et toutes.

    boujongo
    16 juin 2014 - 13 h 18 min

    si comme la gingle il ya le
    si comme la gingle il ya le lion qui et USA ET LES LAPINS LES ARABS. LES RENARDS LES JUIFS PAS ORDRE MONDIAL .

    karimdz
    16 juin 2014 - 13 h 06 min

    Nouvel ordre international, c
    Nouvel ordre international, c est sortir du système américain, les etats doivent se démissionner de l onu, abandonner le dollar comme monnaie, créer de nouvelles institutions internationales plus justes ou tout le monde serait représenté et à la meme enseigne sans passe droit sans veto et dans un pays neutre.

    Il faut libérer le monde de la tutelle americano sioniste.

    Abou Stroff
    16 juin 2014 - 12 h 58 min

    « Evo Morales milite pour
    « Evo Morales milite pour «l’émancipation du système financier international» et propose la création d’une Banque du Sud se substituant au FMI, véritable bête noire des peuples.. ». Evo Morales est un dirigeant progressiste qui essaie de sortir du carcan imposé par les puissances impérialistes au reste du monde. cependant, le grand Mao Zé Dong a dit: lorsque un oeuf et un caillou reçoivent la même quantité de chaleur, l’oeuf se transforme en poussin alors que le caillou demeure caillou. transposé au cas qui nous préoccupe, les impérialistes nous agressent parce qu’il n’y a pas de symbiose entre la société et ses dirigeants, parce que nous constituons un terrain favorable à l’agression, à l’humiliation et à d’autres choses encore. nos régimes (le régime rentier dans le cas algérien) sont la cause principale du chaos dans lequel baignent les peuples dominés. la contradiction impérialisme-peuples dominés n’est qu’une contradiction secondaire qui s’incruste dans les contradictions internes de nos propres sociétés. en d’autres termes, notre statut de dominés découle de notre incapacité à dépasser nos contradictions internes. quant à l’impérialisme, il ne peut agir sur nous que s’il trouve des conditions favorables en notre propre sein. moralité de l’histoire: l’impérialisme est un tigre en papier et ne peut être qu’un tigre en papier dès que les peuples rebelles sont dirigés par des HOMMES (Evo moralès, Hugo CHavez, Ho Chi Minh, Fidel Castro, etc) au service de leur peuples respectifs et non par de minables minus, imbus de leur petite personne, qui croient qu’il sont tout alors qu’ils ne sont rien.
    PS1: comment peut on expliquer que tous (sans exception) les états dits arabes vivent en symbiose avec les puissances impérialistes si ce n’est que ces états ne sont, dans les faits que le prolongement de ces puissances. comment expliquer que l’impérialisme ne soit pas venu à bout du Vietnam et de Cuba, par exemple, alors que ces deux pays constituaient ou constituent une épine dans le pied des puissances impérialistes?
    PS2: Moralès et les dirigeants progressistes seront, avec une probabilité proche de l’unité, trahi par leurs pairs du G77 + Chine, à la moindre occasion. en effet, il parait tout à fait improbable qu’un grand dirigeant comme Moralès et des dirigeants au service des puissances impérialistes et corrompus jusqu’à la moelle des os (suivez mon regard) puissent trouver un terrain d’entente pour combattre la domination impérialiste.

    Anonyme
    16 juin 2014 - 12 h 17 min

    Pour l’importance du sujet,

    Pour l’importance du sujet, je trouve que le contenu du texte est trop léger. On aurait aimé lire un contenu plus consistant pour mieux informer les lecteurs.
    Le nouvel ordre mondial et ses ramifications idéologiques et sataniques qui rongent la dignité humaine dans tous ses aspects…

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