Le fossé est bien creusé

Par Kamel Moulfi – Hors médias publics, qui ont l’audience que l’on sait, plutôt faible, il faut avoir une bonne loupe pour trouver les informations et commentaires sur les consultations politiques pour la révision de la Constitution menées par Ahmed Ouyahia, directeur de cabinet de la présidence de la République et ministre d’Etat, deux qualités qui situent le niveau élevé attaché à cet événement. Les consultations ont commencé il y a trois semaines et rares sont ceux, y compris parmi les observateurs habituels, qui pourraient en rendre compte de façon plus ou moins exhaustive, sans négliger les détails qui comptent en pareille circonstance. Si ceux qui suivent la scène politique dans notre pays ne s’y sont intéressés qu’accessoirement, que dire de la population ? Fait curieux : la médiatisation a porté plus sur les partis et personnalités absents au rendez-vous que leur a fixé Ouyahia, que sur les «institutionnels» qui ont daigné répondre à son invitation. Le fossé est bien creusé au sein de la classe politique concernant la révision de la Constitution. Ce fait est grave pour une démarche se voulant consensuelle. Quant aux citoyens, le sujet les indiffère. Ont-ils tort, quand on sait que l’Algérie dispose de beaux textes de loi qui ne sont pas appliqués ou alors «à la carte», «à la tête du client», comme on dit. Les gens s’intéressent à tout ce qui est dans leur proximité. Ils constatent, par exemple, que la gouvernance locale emprunte à un despotisme motivé par des lubies passagères et des intérêts «sonnants et trébuchants» et se trouve à mille lieues de la démocratie participative qui remplit le discours officiel. Plus concrètement, la population reste sur la déception causée par la défaite des Verts à la Coupe du monde, tout en ayant un œil sur les prix des produits de consommation utilisés durant le Ramadhan, les viandes, les légumes, les fruits. C’est sa préoccupation dominante, elle est immédiate : comment se comportera le pouvoir d’achat face au Ramadhan ?
K. M.
 

Comment (13)

    Abou Stroff
    21 juin 2014 - 8 h 50 min

    moua, si je pouvais, grâce à
    moua, si je pouvais, grâce à un miracle ou grâce à la grâce divine, me retrouver propriétaire d’une superbe villa ayant abrité l’ambassade d’un pays qui aurait, entre temps, disparu, je me couperais en quatre pour faire plaisir à mon bienaimé fakhamatouhou national. je serais prêt à papoter avec le diable et à recevoir, en même temps, l’égorgé et l’égorgeur que je rassemblerais autour d’une table pleine de gâteaux pour fumer un thé, (comme il a dit, lui). moralité de l’histoire: les algériens lambda ne se sentent aucunement concernés par ce qui se trame au sommet du pouvoir. cependant, lorsque le moment sera propice, nos augustes dirigeants regretteront d’être nés et pi ci tou!

    Laetizia
    20 juin 2014 - 23 h 45 min

    Chez nous ce ne sont pas les
    Chez nous ce ne sont pas les absents qui ont toujours tort mais les présents, ceux sont eux les fautifs…
    Il y a des gens de bonne volonté qui participent à cette consultation et qui apportent des propositions de valeur alors écoutons les et faisons comme eux. Parlons des problèmes, indignons nous, faisons avancer le débat sur tous les fronts, profitons de cette opportunité, plus nombreux nous serons, plus vite les changements s’opèreront, plus vite nous parviendront à faire avancer le pays.
    Une « movida » algérienne est possible !

    stafex
    20 juin 2014 - 20 h 41 min

    @takoo anubis est un mi dieu
    @takoo anubis est un mi dieu mi homme et surtout mi »animal » les anciens égyptiens pratiquaient une religion qui unissait tous les êtres et non une religion spécifique a une personne et a une chose ou a un certain phénomène.

    Anonyme
    20 juin 2014 - 20 h 05 min

    le fossé est bien profond
    le fossé est bien profond entre les tenants du pouvoir et l’opposition et non l’opposition et la « population » car les 10% ayant voté pour le candidat absent en avril ne peuvent s’imposer face à ceux qui ont voté contre ,qui ont boycotté ,qui ont voté « blanc » ,,,
    la partie de la population indifférente ne soutient pas forcément le pouvoir malgré les avantages dont elle bénéficie (rente);
    la fraude omniprésente ne peut plus justifier les résultats imposés;
    rien ne sera plus comme avant et ceux qui pensent que la transition a été vécue par le pays en 88 se trompent puisque comme en 62 la volonté populaire a été détournée sournoisement au point qu’on a fini par monarchiser le régime du pays des chouhadas!
    finie la récréation!

    takoo
    20 juin 2014 - 18 h 42 min

    @stafex wolfy veut continuer
    @stafex wolfy veut continuer a gouverné l’algerie en l’hantant après sa mort, a fin de se sacrifier pour elle!! dans son mandat aprés la mort anubis(mi homme, mi dieu) accomplira la mission pour laquelle était destiné,construire son « temple Algérie » arabe exhalant le jasmin et l’encens?, enveloppée d’un linceul soyeux rose bonbon sentant le henné et le musc de el azhar el charif?planté des palmiers sur les autoroutes , prés des universités et des mosquées?…et surtout mon ami la rose continuera a chasser l’outarde de el byadh si cela lui donne tant de plaisirs?…qui seront les pèlerins??

    zyriab
    20 juin 2014 - 16 h 42 min

    La presse algérienne habituée
    La presse algérienne habituée non à diffuser informer et former son lectorat se contente des rumeurs non du café de commerce du coin mais dans les parvis de mosquée d’Alger car il aurait suffit d’aller faire un tour à l’intérieur du pays pour comprendre que les masses sont très friands des véritables informations et analyses politiques loin très loin des rumeurs de la capitale .Les TV dites privées très appréciées non pour la qualité des programmes mais toutes ces émissions de soi disant politologues et autres analystes politiques .Cette classe politique incapable de gérer ses différences et incapable de s’unir juste ne serait-ce que tactiquement avec son voisin de palier le temps d’une élection préfère perdre et des élections et des militants pour ne pas adresser la parole à son plus proche voisin incompétence politique ou incapacité à gérer un part ou d’avoir une vision politique globale

    Anonymmme
    20 juin 2014 - 16 h 27 min

    c est plutôt le mépris du
    c est plutôt le mépris du peuple envers un milieu politique malhonnête corrompu jusqu’à à la moelle ..
    Conclusion tout est illégal . Et l histoire se répète …. C est la démission partout surtout chez les services de sécurité …. L éclatement est proche …..beau coups de responsables politiques le savent et ont installé leurs proches ailleurs ….mais ils ne savent pas que leur fuite en avant en ont fait des exilés …
    Que Dieu nous aide ….

    Anonyme
    20 juin 2014 - 16 h 21 min

    tout cela c’est du cirque
    tout cela c’est du cirque c’est comme la france pendant la revolution,qui voulait faire tous les pactes possibles et impossibles,voila seuleument cela ne marchera jamais,ouyahia lui meme le sais!il faut donc que les berberes ,les propriétaires du pays se l’approprient!!!

    Anonyme
    20 juin 2014 - 15 h 52 min

    Le peuple est fatigué , il en
    Le peuple est fatigué , il en a marre surtout quand il voit que c est les voyous qui sont promus, les assassins amniesties et invités à donner leur avis sur la constitution, les lignes de credit pour l importation des saloperies octroyés à ces mêmes criminels, l école et la santé à deux vitesses.
    un president elu malgré son handicap, qui ne fait qu aggraver la situation politique et et economique de notre pays

    stafex
    20 juin 2014 - 15 h 52 min

    le loup sait se débrouiller
    le loup sait se débrouiller pas mal…je demande si ces consultations ne dégageaient pas d’une volonté bouteflikienne hargneuse ,outrecuidante et farouche a l’égard des autres volontés citoyennes, patriotiques de nature berbero-laico-démocrate-modernistes et dynamiques?il a peur de perdre son royaume des bois? pour rappel, depuis que boutef est venu au pouvoir n’avait qu’un seul projet en tête éliminer le système qu’il a fait venir. pour y parvenir il passa par diverses manœuvres ,machiavéliques l’une que l’autre …lui même génie islamiste de surcroît, alors son rapprochement fraternel avec la nébuleuse anti-démocratie et démocrates fut sans grande surprise, l’une de ses plus grand succès de son règne léonin. une escroquerie expliquée par ça fameuse charte a la réconciliation nationale ,les loups avaient tous presque couru au crie du frère ,le signal était fort ,il y’a du gibier!(allah y berek khona yahsilha,la classe!) ceux qui restaient voulais garder la bergerie que d’y entrer.manifestement, bouteflika et sa bande d’égorgeurs racketteurs et violeurs de cadavres, le premier plus croyant que le sont les derniers, dirigent cependant toutes leurs réalisations diaboliques vers un même seul dieu qui ne trahirait pas de les récompenser par la même occasion.said saadi en jouant le chapardeur d’orient réussira-t-il a s’en dénicher quelques’uns moins touffus?ou se sont ces poux(d’islamistes)qui nous rangeront le corps après. ceux qui ont bénéficié de milliards de villas de grosses bagnoles de luxe et de femmes sont encore plus dangereux que leurs « brothers in the woods »,qui eux attendent ,en s’accrochant a leur dieu ,le meilleur de la djizia et de la ghanima.

    mellah hocine
    20 juin 2014 - 15 h 27 min

    Pourtant le FFS avait fait
    Pourtant le FFS avait fait une déclaration devant la presse pour exposer les motifs de sa visite chez OUYAHIA:

    http://www.libre-algerie.com/le-ffs-expose-sa-demarche-devant-le-pouvoir/17/06/2014/

    abdel
    20 juin 2014 - 14 h 10 min

    l’image représentant mr
    l’image représentant mr ouyahya recevant le chef de l’ais est une image terrible,d’un coté un pouvoir en fin de vie,agonisant,et de l’autre le terrorisme sur la voie de la respectabilité!…

    New kid
    20 juin 2014 - 13 h 03 min

    Les ténèbres dévalées des
    Les ténèbres dévalées des entretins avec la « classe « politique et Mr Ouyahya, ne doit choquer personne. Nous sommes habitués à l’écartement du pouvoir et de ses sujets, presque comme Ravaillac ! Le désintéressement du chaab ne fait qu’augmenter l’autorité césarienne qui nous gouverne et à consolider la muraille qui nous sépare et soutient ses distances en nous considérant comme des parias. Les dissensions des partis politiques (aux nombres de plus de 60 ! ya 3ajaba !) n’aident pas la situation. Comme durant tout scrutin le peuple préfère aller au café que de faire son devoir civique.
    La léthargie du peuple ne fera que l’enfoncer dans les sables mouvants au grand sourire de la nomenklatura de Mr ouyahya et ses suppôts.

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