Secteur des mines : la réduction des importations en ligne de mire

Le ministre de l’Industrie et des Mines a appelé aujourd’hui à accélérer la promulgation des textes d’application de la nouvelle loi minière et à la mise en place de mécanismes à même de permettre d’assurer «l'équilibre de la balance commerciale» en matière de produits miniers, en réduisant les importations, particulièrement là où notre pays dispose d'un potentiel réel, à l'exemple du carbonate de calcium, de la bentonite, de la baryte, du sel, du marbre et du granite. Abdesselem Bouchouareb s’exprimait aujourd’hui lors des travaux de la première journée de travail consacrée à l’activité minière, en présence de l’ensemble des cadres du secteur minier, des agences minières, des entreprises publiques minières et des établissements de formation. Selon les recommandations adoptées à l’issue de cette réunion, il a été notamment noté que «le challenge premier est de répondre en quantité et en qualité aux besoins croissants pour les produits miniers exprimés par les industries, le bâtiment et la construction, les travaux publics et les transports, l’hydraulique et toutes les activités de transformation». De ce fait, «l’effort sera porté sur l’augmentation des niveaux des productions minières pour répondre à l’ensemble des besoins du marché local et dégager des excédents à l’export». A l’issue des travaux, le ministre de l’Industrie et des Mines a instruit, selon un communiqué publié par le ministère, les responsables présents de «prendre les mesures qui s’imposent et à déployer les efforts nécessaires pour remédier aux faiblesses et retards constatés dans le développement du secteur minier.» Le constat fait à l’issue des travaux indique, en effet, un manque de moyens humains et matériels ; une insuffisance des compétences dans les domaines de la recherche et de l’exploitation minières ; un effort très insuffisant des entreprises minières dans le financement de la recherche géologique et minière ainsi qu’un management globalement inefficace des entreprises publiques minières. Le ministre de l’Industrie et des Mines entend doter les entreprises minières d’une «feuille de route orientée sur le long terme avec des engagements clairs et précis pour atteindre les objectifs tracés». A cet effet, des contrats de performance seront exigés entre, d’une part, le Groupe Manal et le ministère de l’Industrie et des Mines et, d’autre part, entre le Groupe Manal et les entreprises relevant de son portefeuille. La feuille de route de l’entreprise Ferphos est d’ores et déjà tracée, selon le ministère, avec pour objectif l’atteinte d’une production de «5 millions de tonnes par an de phosphates traités d’ici début 2017 et 10 millions t/an à l’horizon 2020». Bouchouareb estime plus globalement que «toutes les conditions pour impulser une nouvelle dynamique au secteur minier sont à présent réunies, qu’il s’agisse de la volonté politique clairement traduite dans le Plan d’action du gouvernement, de la vision stratégique que des moyens financiers mobilisés par l’Etat».
Meriem Sassi
 

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