OBG loue les résultats impressionnants des assureurs algériens

Le cabinet international Oxford Business Group a estimé, dans une analyse publiée sur son portail électronique, que le secteur des assurances en Algérie a affiché des résultats impressionnants ces derniers mois, ce qui, d’après le cabinet, «laisse entrevoir des perspectives haussières». Oxford Business Group en veut pour preuve de ces perspectives positives du secteur en question le taux de croissance réalisé durant les premiers mois de l’année en cours. En effet, le chiffre d’affaires du secteur a grimpé de 7,2% en glissement annuel au premier trimestre 2014 pour atteindre 33,7 milliards de dinars (311,9 millions d’euros), d’après OBG qui se base, dans son analyse, sur les chiffres communiqués début juin par le Conseil national des assurances (CNA). Le cabinet estime que l’ensemble de l’année écoulée a connu une croissance encore plus forte, «dépassant les niveaux élevés de l’année précédente». Ainsi, pour toute l’année 2013, le chiffre d’affaires a augmenté de 15% en glissement annuel, passant à 113,9 milliards de dinars (1,05 milliard d’euros) en 2013, après avoir enregistré une hausse de 14,1% en 2012. «Etant donné un taux d’inflation situé en 2013 autour des 4,5%, selon le FMI, cela représente une croissance réelle conséquente, bien au-dessus du taux de 2,7% réalisé par l’économie dans son ensemble», assure OBG. Celui-ci estime que le secteur de l’assurance en Algérie a réalisé un début d’année «encourageant», enregistrant une forte croissance du volume des primes au premier trimestre 2014 et une progression encore plus importante en 2013, en raison notamment, explique-t-on, d’un «rebond du segment de l’assurance vie suite à l’introduction d’importantes réformes et de projets du gouvernement portant sur l’introduction en Bourse d’une partie d’une compagnie publique d’assurance». Petit détail par rapport aux prestations fournies dans ce cadre, les activités non vie se taillent la part belle du marché, représentant 94,5% du total, un chiffre qui, selon OBG, n’a que très peu évolué par rapport au même trimestre en 2013 et à l’ensemble de l’année. Ceci étant, malgré la solide croissance des activités vie, sur l’ensemble des primes, c’est toujours l’assurance automobile qui occupe la première place en 2013, conservant un rôle moteur dans le secteur. Avec des primes s’élevant à 61,3 milliards de dinars (567 millions d’euros) en 2013, en hausse de 17% par rapport aux chiffres de 2012, le segment représente 58% du montant total des primes émises. Les primes d’assurance incendie et risques divers totalisent 35,4 milliards de dinars (327,5 millions d’euros), soit une hausse de 11% par rapport à l’année précédente. Plusieurs branches de plus petite taille ont enregistré une croissance encore plus importante : les primes de l’assurance agricole affichent une progression de 24% en glissement annuel et s’établissent à 2,79 milliards de dinars (25,8 millions d’euros) et l’assurance-crédit connaît une hausse de 49% qui lui permet d’atteindre 924,1 millions de dinars (8,54 millions d’euros), principalement portée par une très nette augmentation de l’assurance-crédit à l’immobilier. En revanche, l’activité transport n’affiche qu’une hausse de 3%, atteignant 5,48 milliards de dinars (50,7 millions d’euros). Le cabinet international estime, à ce sujet, que «les solides résultats obtenus par les assureurs dans le pays sont également bon signe pour les marchés des capitaux algériens, jusqu’à présent relativement restreints, les investisseurs nationaux tirant eux aussi profit de la récente croissance et des bénéfices qui en ont découlé». «Quoi qu’il en soit, relève le cabinet, les opportunités d’investissement dans le secteur devraient s’accroître alors que le gouvernement envisage la cession d’une partie des actions de la Compagnie algérienne d’assurance et de réassurance (CAAR), dans le cadre d’une stratégie plus vaste annoncée l’an dernier et qui porte sur la privatisation partielle de huit entreprises publiques dans le but de stimuler les activités boursières». OBG estime, cependant, que le taux de pénétration de l’assurance en Algérie reste faible comparé aux taux enregistrés dans l’OCDE et dans la région : exprimées en pourcentage du PIB, les primes s’élèvent à 0,81%, selon les chiffres actualisés pour 2012 de l’étude Sigma de Swiss Re, publiée en janvier de cette année, contre 1,82% en Tunisie et 2,95% au Maroc.
A. Sadek
 

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