Le Parlement libyen appelle à une intervention de l’ONU

Le nouveau Parlement libyen s’est prononcé aujourd’hui mercredi, à une majorité écrasante de 111 députés sur 124 présents, pour l’intervention des Nations unies dans «le but de protéger les civils». Cette décision intervient au moment où de plus en de voix libyennes exhortent l’Algérie à intervenir sur leur territoire sous un mandat onusien ou de la Ligue arabe. Ce à quoi Alger a répondu par un refus catégorique. Autre pays se sentant menacé par cette déferlante islamiste en Libye, l’Egypte n’exclut pas a priori de mener des opérations en Libye, pour traquer les groupes armés qui se regroupent près de ses frontières ouest. Durant la même journée, les députés ont également voté la dissolution des milices armées. En l’absence d’un pouvoir exécutif homogène et d’institution stables, le Parlement demeure la seule tribune encore active, mais n’exerce aucune influence sur le cours des événements, à cause des violences qui empêchent la constitution d’un Etat. La violence en Libye a franchi un nouveau cap après de nouveaux tirs de missiles, ce mercredi matin sur la banlieue ouest de Tripoli, qui ont fait 5 morts, alors que les affrontements entre milices rivales, notamment dans la capitale pour le contrôle de l’aéroport et à Benghazi pour le contrôle de nombre de casernes et de positions militaires, reprennent de plus belle. Les milices islamistes semblent avancer sur plusieurs fronts : à Tripoli et ses environs, elles sont aux prises avec les forces issues de la ville de Zenten pour le contrôle de l’aéroport. A Benghazi, une coalition islamiste affronte les unités du général Khalifa Haftar qui tente de ressouder les rangs de l’ancienne armée régulière pour faire barrage au diktat des islamistes alliés d’Al-Qaïda. Au début, très offensives, les forces du général Haftar commencent à reculer et à céder du terrain aux miliciens.
R. Mahmoudi
 

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