Ces rumeurs qui enflent au lendemain de chaque mise à la retraite d’officiers supérieurs de l’armée

C’est devenu une tradition. A chaque annonce d’une mise à la retraite d’officiers généraux de l’ANP, la rumeur court. Au lendemain du virulent limogeage d’Abdelaziz Belkhadem et de son exclusion de toutes les institutions de l’Etat, une rumeur persistante sur une prétendue mise à la retraite du directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, faisait le tour des rédactions, semant la «panique» au sein de celles-ci : fallait-il on non donner l’information ? Plus récemment, la publication dans le Journal officiel de la liste des conseillers du président de la République mis à la retraite a donné lieu à une autre rumeur qui concerne, celle-là, le vice-ministre de la Défense nationale, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd-Salah, qui aurait été déchu de sa fonction de chef d’état-major au profit de l’ancien commandant de la 5e Région militaire, le général-major Ben Ali Benali. Néanmoins, si pour le moment, ces informations relèvent des ragots de cafés, les pratiques du régime sous Bouteflika nous ont démontré qu’une rumeur ne reste jamais longtemps une rumeur. Le meilleur exemple en est la dernière décision du président de la République de «virer» treize de ses conseillers. En effet, si les médias – dont Algeriepatriotique – se sont emparés de cette information le jour de sa publication dans le JORA, il n’en demeure pas moins que la décision remonte à plusieurs semaines avant cette annonce via le support médiatique officiel de la République. Car, contrairement au limogeage d’Abdelaziz Belkhadem, aucun communiqué officiel n’avait été rendu public pour annoncer le départ de ces treize conseillers qui n’avaient aucune fonction effective à la Présidence depuis plusieurs années. Il faudra donc attendre les jours et les semaines à venir pour savoir quand et comment le président Bouteflika va décider de l’éviction d’autres responsables politiques et militaires dans le cadre de ce qui s’apparente à une purge liée à un nouveau cap pris par le Président et son entourage au début de ce quatrième et ultime mandat. Les rumeurs sur l’imminence d’un remaniement du gouvernement – les ministres de la Poste, de la Solidarité, de la Jeunesse, des Sports et, enfin, de la Communication seraient concernés – participent de cette même logique. La liste du nouvel Exécutif doit être sur le bureau du Président depuis longtemps, mais elle doit attendre son aval avant qu’elle devienne effective, et qu’elle donne l’impression que les «choses bougent» et qu’Abdelaziz Bouteflika continue de tenir le timon, même loin des caméras.
M. Aït Amara
 

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