Assassinat d’Hervé Gourdel : Fabius veut une sanction «intraitable»

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a répondu, aujourd’hui mercredi, à une question à l'Assemblée nationale française sur l’assassinat d’Hervé Gourdel en Algérie. C’est le premier commentaire du chef de la diplomatie française sur le déroulement de l’enquête. «Nous travaillons avec les autorités algériennes», a-t-il lancé d’entrée. «Hier, le ministre de la Justice (algérien) a annoncé qu’il avait déjà des éléments d’identification. L’enquête se poursuit, elle doit aboutir, et la sanction doit être intraitable», a-t-il insisté. Dans sa courte allocution, Fabius a voulu montrer la fermeté de son gouvernement sur cette affaire. S’adressant aux députés, le ministre a ajouté : «Il faut notre détermination ; c’est la meilleure réponse. Les terroristes veulent nous diviser, nous arrêter et nous menacent. Eh bien, il faut répondre par une détermination implacable et par votre unité.» Avant cette intervention de Laurent Fabius, le ministère français des Affaires étrangères s’était imposé le silence total sur l’enquête que mènent les services de sécurité algériens sur instruction de la justice. «Nous n'avons pas de commentaire à formuler sur les enquêtes judiciaires en cours en France comme en Algérie», avait répondu, le matin même, le porte-parole du Quai d'Orsay, Romain Nadal, à la question d’un journaliste qui voulait connaître la position de Paris par rapport à toutes les démarches entreprises par les autorités algériennes dans ce dossier. Le Quai d’Orsay s’était également abstenu de confirmer ou d’infirmer les informations livrées hier mardi par le ministre algérien de la Justice, Tayeb Louh, selon lesquelles des auteurs de l'enlèvement et de la décapitation de l’otage français Hervé Gourdel ont été identifiés.
R. Mahmoudi
 

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