La DGSN veut revoir les dispositions relatives à la sécurité routière

L’hécatombe routière se poursuit avec son lot quotidien de morts. Durant le week-end, 23 personnes ont trouvé la mort et 141 autres ont été blessées dans 78 accidents de la circulation enregistrés à travers 33 wilayas du pays, selon un bilan rendu public lundi par le commandement de la Gendarmerie nationale. Le bilan le plus lourd a été enregistré hier avec 11 morts et 53 blessés, contre 10 morts et 68 blessés lors de la journée de vendredi, la veille de la fête de l’Aïd El Adha. Ces drames routiers se multiplient et se ressemblent. Que faire ? La DGSN pense avoir trouvé la faille et réclame ainsi une révision de certaines dispositions législatives et réglementaires d’afin de pouvoir agir plus efficacement. Selon Ahmed Naït El-Hocine, commissaire principal, sous-directeur à la prévention routière et la circulation à la DGSN, des insuffisances ont été relevées dans le dispositif réglementaire, notamment au niveau de l’accession au permis de conduire, de la qualité de la formation au niveau des auto-écoles et du système de sanction actuel, qui ne distingue pas les contrevenants primaires des contrevenants multirécidivistes. «Ces aspects doivent être rapidement pris en charge, notamment en ce qui concerne les conditions d’accès au permis de conduire», a-t-il souligné, considérant ainsi que la nature de la sanction doit être redéfinie pour qu’elle soit applicable selon les cas. Pour la DGSN, il y a urgence que l’Etat durcisse le contrôle des auto-écoles afin qu’elles fassent leur travail et permettre ainsi de former de bons conducteurs respectueux du code de la route et ayant une maîtrise parfaite du véhicule. Ce même responsable soulève un autre problème, celui des motocycles qui deviennent de plus en plus nombreux dans nos villes. Les conducteurs de motocycles de moins de 50 cm3 ne sont pas soumis à l’obligation de disposer d’un permis de conduire, ceux de moins de 125 cm3 ne sont pas non plus soumis à l’inscription au fichier des cartes grises et ne disposent pas de plaques d’immatriculation (…). Pour la DGSN, cette réglementation doit être revue car elle complique énormément le travail des services en matière de sécurité routière, d’autant que certains conducteurs des motocycles n’ont aucune connaissance des règles de la circulation. La revendication de la DGSN sera-t-elle prise en compte dans le nouveau dispositif visant à réduire le nombre de morts sur nos routes ?
S. Baker
 

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