Conférence du consensus : ce que Benflis a dit à la délégation du FFS

L’ancien chef de gouvernement, Ali Benflis, a reçu, aujourd’hui mercredi, une délégation du FFS conduite par Mohand Amokrane Cherifi. La rencontre a porté sur la proposition soumise par le FFS «d’une conférence nationale du consensus» entre le pouvoir et l’opposition. «Les objectifs, le contenu et les mécanismes de cette initiative ont fait l’objet d’une présentation de la part de la délégation du FFS qui a été suivie d’un échange de vues approfondi et franc entre les deux délégations tant sur l’initiative elle-même que sur la crise politique d’une gravité sans précédent à laquelle le pays est actuellement confronté», affirme Ali Benflis dans un communiqué transmis à notre rédaction. L’ex-candidat à la présidentielle du 17 avril dernier a vivement salué le rôle historique du FFS dans la promotion des droits et des libertés démocratiques. Benflis a souligné avoir toujours plaidé pour le consensus national afin de faire sortir le pays de cette grave crise politique. Une crise, précise-t-il, qui «commande plus que jamais auparavant le rassemblement de toutes les forces patriotiques soucieuses d’engager le pays sur la voie du changement démocratique ordonné, graduel et apaisé». S’exprimant sur l’initiative du FFS, Ali Benflis a rappelé son attachement au principe du consensus national qu’il a déjà fait sien en l’érigeant en axe fondamental dans son programme pour la dernière échéance présidentielle, et qu’il continue à promouvoir comme instrument privilégié du règlement de la crise politique actuelle. Il explique néanmoins que pour être authentique, un tel consensus devra se former entre forces politiques représentatives et légitimes qu’il s’agisse du pouvoir ou de l’opposition nationale. Il réaffirme dans ce sillage le danger de la vacance du pouvoir qui a généré un pouvoir non identifiable. Pour lui, il faudra retourner aux urnes pour apporter une solution effective à la crise du régime et identifier les forces politiques habilitées à conduire la transition démocratique sur la base d’un mandat populaire explicite et sans appel. Ali Benflis dit avoir la certitude qu’un consensus qui serait recherché en dehors des forces politiques légitimes et représentatives n’est pas de nature à fonder le règlement définitif et durable de la grave crise politique actuelle. Il est donc clair que la vision de Benflis est diamétralement opposée à celle du FLN qui considère que la légitimité du président Bouteflika est indiscutable. Comment le FFS va-t-il s'y prendre pour converger ces deux visions totalement différentes ?
Rafik Meddour
 

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