Warda a son visa

Aujourd’hui, après plus de vingt-quatre ans, il me semble utile de partager avec vous les images des 707 délégués et leurs invités que j’avais filmés au congrès du PAGS de décembre 1990. Vous entendrez des extraits du rapport au congrès par Sadek Hadjeres, des interventions de Hachemi Cherif, de Mahi,de Djelloul Nacer, de Fethi et d’autres, les poèmes de Fodil, et de Fouad ; vous écouterez Fatima Hamdi chanter ; vous verrez Benzine clamant le poème «Saoût Echaab» de Bachir Hadj Ali ; vous entendrez Abed Ahmed, syndicaliste d’un âge avancé ancien membre du PCA, et qui, déjà, dans les années quarante défendait le droit des femmes au nom de la CGT et préparait Novembre ; vous verrez Bouchara, l’enfant terrible de Yemma Gouraya conter les années vingt quand il était interdit à l’indigène d’apprendre la langue arabe ; vous entendrez des critiques sur les réformes Hamrouche, ou celles du regretté Saheb envers les islamistes et qui semblaient acerbes à certains camarades. Je regrette, mais nous ne verrons qu’une image furtive de Aziz Belgacem, cet autre camarade délivré par les jeunes d’Octobre d’une longue clandestinité, mais qui ne l’ont pas sauvegardé de la horde sauvage qui l’a abattue quelques années plus tard en pleine rue de Bab-Azzoun. Vous verrez avec un plaisir mêlé de chagrin le regretté Alloula nous conter l’histoire de «Rimiti et son guellal». On apercevra des militants jeunes et moins jeunes qui nous ont quittés, dont le peintre Mohammed Khadda. Ce sont là quelques exemples sur les 707 congressistes et leurs invités, et pour les voir et les écouter, il vous faut vous déplacer à la filmathèque Zinet le mercredi 28 octobre 2014 pour la séance de 18h et voir «Warda fi sahét târikh».
Kouidri Saâdeddine
 

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