Chronique d’un Etat défaillant

Malgré les signes apparents de solidité militaire et sécuritaire et d’aisance financière, l’Etat algérien présente aujourd’hui les symptômes inquiétants d’un Etat défaillant, éligible à un effondrement imminent. Sans vouloir jouer les oiseaux de mauvais augure, parmi les éléments d’observation qui confortent malheureusement notre propos retenons quatre :

Malgré les signes apparents de solidité militaire et sécuritaire et d’aisance financière, l’Etat algérien présente aujourd’hui les symptômes inquiétants d’un Etat défaillant, éligible à un effondrement imminent. Sans vouloir jouer les oiseaux de mauvais augure, parmi les éléments d’observation qui confortent malheureusement notre propos retenons quatre :
1- Le premier est le plus important sans doute. Il a à sa tête un président illégitime, dans l’incapacité physique, mentale et morale d’assumer ses lourdes charges constitutionnelles. Bouteflika a été imposé au peuple algérien, depuis 1999, par le DRS, donc, la force et la fraude massive. Paradoxalement, cette institution qui l’avait fait se retrouve aujourd’hui dans son viseur.
2- La gestion du pays prête à l’inquiétude. Riche, l’Algérie est néanmoins gangrenée par des maux et fléaux sociaux graves, comme le népotisme, le régionalisme, la corruption et l’injustice, qui menacent sérieusement la cohésion, la stabilité, la sécurité et l’unité nationales. Les milliers de grèves, sit-in, protestas et manifestations, qui ont eu lieu dans tous les domaines, sont révélateurs du profond malaise qui secoue la société algérienne et les différentes institutions de la République lourdement discréditées par la fuite en avant suicidaire des aventuriers du clan présidentiel, qui ont fourvoyé le pays dans une impasse mortelle. La dernière révolte massivement suivie est celle qui vient d’avoir lieu au sein de la DGSN et qui n’a pas encore révélé tous ses secrets.
3- L’économie nationale est un non-sens. L’Algérie est devenue extrêmement vulnérable à cause de son commerce extérieur extraverti et de son économie mono-exportatrice et multi-importatrice. La déstructuration en règle du maigre tissu économique et la privatisation sauvage ont accéléré la désindustrialisation du pays.
4- Aujourd’hui, contrairement à tous les discours rassurants du Premier ministre et de ses ouailles, notre pays occupe les derniers rangs dans les classements établis par divers organismes spécialisés, notamment dans les domaines de l’éducation, de la recherche, de la production industrielle, agricole, intellectuelle, culturelle, scientifique, technique et de l’environnement. Exemple ? Combien de projets ont bénéficié aux jeunes ? Combien de stades, de salles de cinéma, de centres culturels depuis ces quinze dernières années ? Cette situation globalement désastreuse est aggravée par l’absence d’une volonté politique sincère chez les dirigeants autoproclamés de notre pays. Ces derniers ont dressé un mur infranchissable devant l’opposition politique et la société civile représentatives. Toute l’énergie du clan aux manettes est tendue vers un seul objectif : accréditer le pouvoir de Bouteflika en attendant de lui trouver un remplaçant dans leur écurie. Cet aveuglement à ignorer des pans entiers de la scène politique conduit inévitablement notre pays dans un cycle de régression générale durable, très dangereuse pour l’avenir de nos enfants. Si un changement de cap n'est pas décidé assez rapidement, toutes les chances de redressement de l’Algérie seront compromises, à court et moyen termes.
SOS, pays en danger !
Rabah Toubal
 

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