Cevital dépose une offre pour la reprise des aciéries Lucchini

Cevital poursuit sa stratégie d’investissement en Europe, en prospectant en Italie la possibilité de l’acquisition et la relance des aciéries Lucchini en Toscane. Il y a quelques jours, Issad Rebrab a déposé, selon la presse italienne, une offre de reprise pour «relancer l'industrie sidérurgique à Piombino, une ville de la région de Toscane, jusqu'à atteindre une production de 2 millions de tonnes d'acier». Il devrait aussi investir pour la construction d'une plate-forme logistique et un complexe de production agroindustriel à plus de 300 millions d'euros. Selon les comptes rendus de la presse, Cevital «va vendre une grande partie de la production d'acier sur les marchés du Maghreb et de l'Afrique et propose de maintenir en Italie la production d'acier à chaud, mais aussi les emplois». Selon le journal italien Il Tirreno, le conseiller du groupe algérien Cevital, Farid Tidjiani, «a déposé le 20 octobre dernier l’offre du groupe au bureau du notaire David Morelli pour l'acquisition de Lucchini». Le maire de la ville Piombino, Massimo Giuliani, a confirmé le dépôt de l’offre et le début de son examen par la commission en charge du dossier. Les syndicats, qui ont rencontré le représentant de Cevital, ont déclaré qu'ils avaient reçu des assurances et des garanties de la part de Cevital concernant la poursuite de la production et la prise en charge de la plupart des travailleurs. Ainsi, Vincenzo Renda du syndicat (Uilm) affirme : «Nous avons eu des garanties quant à la réabsorption des travailleurs et, dans deux ans, des usines seront construites avec deux fours électriques de façon à produire 2 millions de tonnes d'acier.» Le sort de l’offre de Cevital, qui est en concurrence avec l’indien JSW Jindal Steel, sera connu dans 60 jours, période prévue par la loi italienne pour l’évaluation de l’offre de reprise. Les syndicats pressent le gouvernement italien de trouver une issue afin de sauvegarder les emplois : «Nous attendons depuis des années, nous avons maintenant deux offres intéressantes. Nous demandons à la commission et au gouvernement de statuer dès que cela sera possible, et de choisir l'acheteur qui donne davantage de garanties en cette période de crise financière et économique pour l'avenir de l'emploi industriel.» Pour la presse italienne, «le jugement final sur les intentions mises sur le papier par Issad Rebrab est maintenant entre les mains du ministère du Développement économique.»
Meriem Sassi
 

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