La CNLTD «officialisera» son rejet de l’initiative du FFS la semaine prochaine

La Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) va annoncer de manière officielle et définitive son rejet total de l’initiative du Front des forces sociales (FFS) visant à organiser une conférence nationale du consensus. Selon Abdelaziz Rehabi, qui fait partie de cette Coordination avec le Pôle des forces du changement coordonné par Ali Benflis, la décision finale sera prise et rendue publique au plus tard le début de la semaine prochaine. Invité aujourd’hui du forum de Liberté, cet ancien diplomate estime que l’initiative du FFS «reste ambiguë» et suscite de la méfiance dans le camp de l’opposition. Le premier point faible de cette initiative, c’est l’absence de contenu politique. Cet ancien ministre ne comprend pas pourquoi une formation politique, la plus vieille de l’opposition, vient avec «une feuille blanche» qu’elle voudra écrire une fois elle a écouté l’ensemble des partis et des acteurs de la société civile. Or, explique-t-il encore, un parti comme le FFS a des positions politiques et un projet qu’il défend depuis belle lurette. C’est ce projet qui doit constituer, ajoute le conférencier, la substance de son initiative. La CNLTD a déjà dénoncé le projet sans contours du FFS qui sert plutôt le régime en place. Dans un communiqué rendu public le 24 octobre dernier, les membres de cette Coordination accusent le FFS de sous-traiter pour le pouvoir qui aura échoué dans «ses prétendues consultations autour de la Constitution dont les résultats, du reste, ne sont pas connus à ce jour». «Devant cette situation, indique un communiqué sanctionnant les travaux de cette réunion, la CNLTD met en garde la classe politique contre ces manœuvres et l’exhorte à préserver son capital militant qu’elle a acquis lors de la conférence de Mazafran». Les dirigeants de la Coordination appellent les partis politiques à «poursuivre les pressions sur le pouvoir de manière pacifique, seul moyen d’aboutir à une transition démocratique fondée sur un dialogue sérieux et un véritable consensus, et non sur un faux consensus», et appellent, enfin, le peuple algérien à «demeurer attaché au projet de la transition démocratique et à la vraie opposition et à ne pas céder au chant des sirènes». Trois membres de la CNLTD ont refusé de rencontrer le FFS dans le cadre de ses consultations qu’il poursuit toujours. Ce sont le RCD de Mohsen Belabès, le Front pour la justice et le développement (FJD) de Abdellah Djaballah et le Jil Jadid de Soufiane Djilali.
Rafik M.
 

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