Affaire des moines de Tibehirine : l’acteur Michael Lonsdale à la rescousse du juge Trévidic

L'acteur français Michael Lonsdale apporte son soutien au juge Marc Trévidic dans son «combat» de plus en plus douteux pour faire la lumière sur les conditions de l’assassinat des sept moines trappistes à Tibehirine, dans la wilaya de Médéa, en 1996. Invité de l’émission «49 secondes» sur TF1, animée par Audrey Crespo-Mara, ce comédien, qui a joué le rôle du frère Luc dans le film Des Hommes et des Dieux de Xavier Beauvois, se dit «consterné» par les développements de l'enquête que mène le juge Trévidic. Sans la moindre retenue, ni réserve, ce comédien accuse l’Algérie d’entraver l’enquête et de chercher à cacher la vérité sur l’assassinat des sept moines trappistes. «Je suis consterné de ce qui se passe. Cet homme (le juge Trévidic, ndlr) voulait absolument avoir accès aux restes, c’est-à-dire les crânes, puisque les corps n’ont jamais été retrouvés. Et voilà qu’au moment où il va pouvoir le faire, on lui dit non, non, c’est nous qui nous en occupons», a-t-il fulminé sur le plateau de TF1, interprétant ainsi cela comme une volonté de la part de l’Etat algérien, souverain, de cacher quelque chose ! Mais quoi ? «Il se peut très bien que ce soit l’armée algérienne qui ait tué les moines», a-t-il enchaîné, affirmant que «l’impact des balles peut être trouvé facilement sur les crânes». Michael Lonsdale a terminé son réquisitoire contre l’Algérie en disant qu’il trouvait tout ça «vraiment dégueulasse». Ce comédien semble visiblement, comme le juge Trévidic lui-même, aveuglé par la volonté d’accabler l’armée algérienne quitte à inventer à nouveau des arguments fallacieux. En remettant au goût du jour l’hypothèse selon laquelle les moines auraient été tués dans une bévue de l’armée algérienne, c’est d’abord faire preuve d’une malhonnêteté flagrante, car les crânes exhumés par le juge Trévidic sont intacts et n’ont aucune trace de balle visible. Cela prouve une fois de plus que Michael Lonsdale, comme tous les promoteurs de « qui-tue-qui » en Algérie, ne cherche pas la vérité mais un moyen pour ne pas se déjuger auprès de leur opinion interne par rapport à leurs positions durant la décennie de terrorisme. L’espoir placé dans l’affaire des moines de Tibehirine pour trouver, enfin, la preuve accablant l’armée algérienne s’effiloche petit à petit sous la force de précision de la science et ses capacités à apporter des preuves irréfutables, même en fouinant dans le passé. Et au fur et à mesure que le puzzle se reconstitue et s’éloigne des résultats attendus par les instigateurs de cette affaire purement politicienne, le camp des «qui-tue-qui» panique. Et cette panique se traduit par la multiplication des dénonciations à travers leurs relais médiatiques du refus des autorités algériennes de transférer les prélèvements pour les examiner en France, en affirmant sans vergogne que l’Algérie ne dispose pas de qualifications nécessaires. Une insulte suprême à l’Algérie et à ses compétences.
Rafik Meddour
 

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