Cevital écarte son rival indien JSW Jindal Steel et reprend les aciéries italiennes Lucchini

Le groupe Cevital est désormais le nouveau propriétaire des aciéries Lucchini en Toscane, en Italie, après avoir remporté le duel qui l’opposait à son rival indien JSW Jindal Steel. Après l’examen des deux offres, la commission en charge du dossier a préféré l'offre de Cevital favorisée, selon la presse italienne, par «l'ampleur de la proposition globale, tenant compte des engagements sur le front de l'emploi, la reprise économique et le projet de diversification de l'agro-industrie». Le groupe Cevital présentait, selon un communiqué de l’entreprise Luchinni, «des conditions plus avantageuses que le concurrent» concernant l’investissement et l’emploi, ainsi que la reprise de la production d'acier et la diversification dans les secteurs de l'agro-alimentaire et de la logistique. La presse évoque un investissement de 400 millions d’euros de la part de Cevital, ainsi que la reprise de la majorité des 2 500 travailleurs et toutes les usines du groupe sidérurgique. Cevital a déposé le 20 octobre 2014 une offre de reprise pour «relancer l'industrie sidérurgique à Piombino, une ville de la région de Toscane, jusqu'à atteindre une production de deux millions de tonnes d'acier». Il devrait aussi investir pour la construction d'une plate-forme logistique et un complexe de production agro-industriel à plus de 300 millions d'euros. Selon les comptes-rendus de la presse italienne, Cevital «va vendre une grande partie de la production d'acier sur les marchés du Maghreb et d'Afrique, et propose de maintenir en Italie la production d'acier à chaud, mais aussi la quasi-totalité des emplois». Selon Il Tirreno, l’offre du groupe a été déposée le 20 octobre dernier au bureau du notaire David Morelli pour l'acquisition de Lucchini. Le maire de la ville de Piombino, Massimo Giuliani, a confirmé le dépôt de l’offre et le début de son examen par la commission en charge du dossier. Les syndicats, qui ont rencontré le représentant de Cevital, ont déclaré qu'ils avaient reçu des assurances et des garanties de la part de Cevital concernant la poursuite de la production et la prise en charge de la plupart des travailleurs. Vincenzo Renda, du syndicat UILM, affirme : «Nous avons eu des garanties quant à la réabsorption des travailleurs et dans deux ans, des usines seront construites avec deux fours électriques de façon à produire deux millions de tonnes d'acier». Les syndicats pressaient le gouvernement italien de trouver une issue afin de sauvegarder les emplois : «Nous attendons depuis des années, nous avons maintenant deux offres intéressantes. Nous demandons à la commission et au gouvernement de statuer dès que cela sera possible, et de choisir l'acheteur qui donne davantage de garanties en cette période de crise financière et économique pour l'avenir de l'emploi industriel».
Meriem Sassi

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