L’Algérie importe pour 4 milliards de dollars de produits chimiques
L’Algérie importe annuellement l’équivalent de 4 milliards de dollars de produits pétrochimiques, a indiqué, aujourd’hui mercredi, Abderrezak Harkat, directeur exécutif de la branche pétrochimie à Sonatrach, sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale. Ces importations représentent près d’un millier de produits chimiques que l’Algérie pouvait produire aisément si l’industrie de la transformation du pétrole a été suffisamment développée. Mais pour l’invité de la Chaîne III, rien n’est perdu définitivement, assurant que, grâce à plusieurs projets de grande envergure, cette tendance sera inversée à long terme. Autrement dit, Sonatrach a mis en place une nouvelle stratégie de développement avec des partenaires étrangers pour réaliser plusieurs projets directement liés à la pétrochimie. Un vaste programme de 36 milliards de dollars a été approuvé et les études de réalisation des projets retenus sont en cours. La concrétisation de ce programme va s’étaler jusqu’aux environs de 2024/2015 et sera réalisée en deux phases, a précisé M. Harkat, selon lequel les matières devant être fabriquées sont identifiées. Ainsi, il fait état de la réalisation de pas moins de 20 projets intégrés permettant de mettre sur le marché algérien et à l’international quelque 2,5 millions de tonnes de produits pétrochimiques constitués de 16 dérivés pétroliers de base que l’Algérie importe actuellement. L’un des plus grands projets à l’étude est le nouveau complexe de transformation du gaz à Skikda qui permettra de produire sept à huit de ses dérivés. A cela s’ajoute une usine qui va fabriquer environ 500 000 tonnes/an de polypropylène, à partir de propane. Et d’un troisième complexe qui produira du caoutchouc synthétique pour les besoins d’une usine de pneumatique projetée en Algérie. M. Harkat annonce, également, la construction d’une usine de production d’acides pour des besoins spécifiques de la branche agroalimentaire. Ces projets programmés visent à transformer les principales matières premières issues de produits pétroliers, dont la production de polyéthylènes, pour la confection de divers plastiques et fibres pour l’industrie du tissage ainsi que d’autres matières de base demandées par les industries de la pharmacie et de la construction en particulier. Réalisables sur dix ans, ces projets vont permettre, selon les prévisions de Sonatrach, la création de 29 000 postes d’emploi pendant la période de réalisation de ces projets et 60 000 emplois indirects une fois ces usines fonctionnelles.
Rafik M.