Performance locale ?

Par Kamel Moulfi – La pluie met à nu l’incurie des responsables chargés de la gestion locale. C’est un fait qui se vérifie à chaque intempérie et les dernières n’ont fait que le confirmer. L’absence de normes applicables aux collectivités locales pousse les gestionnaires, dans le meilleur des cas, à naviguer à vue «honnêtement», et dans le pire, les aide à couvrir les magouilles les plus flagrantes. Une telle carence dans l’encadrement technique et juridique des communes, particulièrement, les rend vulnérables à la mainmise des intérêts mafieux qui ne cherchent à satisfaire que leurs appétits égoïstes au détriment de l’intérêt général et du service public. Ailleurs, la performance de la gestion publique locale est contrôlée et mesurée à travers son efficacité et au moyen de la transparence, c'est-à-dire l’information concernant le budget local, aussi bien les dépenses que les recettes. On comprend pourquoi cette méthode qui a fait ses preuves n’est pas appliquée chez nous, car elle suppose de mobiliser les élites locales, de mettre en place des cadres de concertation, d’organiser des débats avant toute décision qui engagera des moyens financiers importants ou engrangera des recettes, elle permettra de réduire la mainmise des intérêts mafieux sur la gestion locale en plaçant le service public avant toute autre considération. Sans contrôle populaire, prévu dans la législation algérienne, à travers les sessions des APC ouvertes au public, il sera difficile d’empêcher ces mafias locales de mettre la main sur les affaires de la commune. Le résultat de la mauvaise gestion locale est perceptible dans la rue. A titre d’exemple, les travaux sur les trottoirs à coups de milliards entamés avant l’élection présidentielle, notamment à Alger, n’ont rien changé à l’état de la ville. Des petites crevasses sont visibles çà et là en plein centre de la capitale où il est impossible, en certains endroits, de faire quelques pas sans mettre les pieds sur des carreaux qui s’enfoncent et éclaboussent d’une eau sale les passants. Les équipes de journalistes des chaînes de télévision privées, envoyées sur le terrain, dans des quartiers d’Alger et d’autres grandes villes, et surtout dans le pays profond, pour faire parler les mécontents et filmer leurs conditions de vie déplorables, rapportent des situations incroyables. Jusqu’à quand ferons-nous encore ce constat ?
K. M.
 

Comment (5)

    Anonyme
    8 décembre 2014 - 21 h 35 min

    Avez-vous vu dans quel état
    Avez-vous vu dans quel état sont les trottoirs de la ru didouche, Larbi Ben Mhidi pour ne citer que ces deux rues principales d’Alger centre. Celle d’Hussein-Dey et de Kouba ou le pavé en bon état a été remplacé par un carrelage de mauvaise qualité et placé par des entreprises n’ayant aucunes compétence. Jusqu’à quand l’argent du contribuable continuera à être spolié?

    Anonyme
    8 décembre 2014 - 16 h 23 min

    Les ministères du haut de
    Les ministères du haut de leurs tours d ivoire sont intouchables.
    Ne serai t il pas grand temps de faire une dévolution ?
    Remettre le pouvoir la ou une certaine démocratie ou certains élus sont proche de leur population.
    Pourquoi accuse t on les APC de ne pas faire leur travail ?
    On devrait tout d abord leur déléguer les pouvoirs de la police et les moyens de prélever des taxes communales pour le bien de la commune.
    Le foncier devrait être entre les mains des communes comme appartenant à la population locale et non à un ministère lointain qui le bradera !
    Les élections servent a quoi ? Au lieu d une gratification perpétuelle sans scrupules,
    Le droit du chaab est bafoue sans cesse.
    Des députés inconnus et loin du peuple et qui ne servent que leurs partis coincent dans une coalition sans queue ni tête est une perte de temps et d argent !
    Qui sont ces membres de tels ou tels partis ? Qui supportent sans fin ces associations de rentiers qui saignent le budget et les ressources populaires !
    Malheureusement le vote de non « confiance » n existe pas chez nous.
    Un peu comme L ONU des soit disant démocrates ou les cinq ont un droit de véto absolu.

    BISON
    8 décembre 2014 - 13 h 55 min

    je vais vous raconter une
    je vais vous raconter une petite anecdote, je pense qu’elle résume un peu la situation.l’absurdité des programmes et des budgets et manque de planification!

    une fois j’ai discuté avec un cadre travaillant dans un service technique dans une de nos APC!
    je lui dis pour quoi commencer par bétonner une piste puis creuser le béton pour passer l’assainissement? pourquoi pas l’inverse, c’est du bon sens je pensais!
    il m’a répondu, honnêtement, que le budget du bétonnage est prêt pas celui de l’assainissement!
    je lui dis naïvement, et si vous faite l’assainissement avec l’agent du béton et après faire le bétonnage avec celui de l’assainissement. gain de temps et d’argent, pour quoi gaspiller l’argent à bétonner pour le creuser après et laisser un chenal en terre au milieu de la route si au moins les entreprises, généralement privés, qui s’occupe de l’assainissement remette la route en l’état dont ils l’ont trouvé bétonnée)!

    eh bien il m’a dit c’est la direction, qu’il a nommée, dont j’ai oublié le nom, qui décide si t’utilise pas le budget comme prévu elle le retire donc il vaut mieux le consommer même en pure perte!

    donc, les budgets sont alloués sans prendre en compte un ordre de priorité, sans aucune vision globale ou aucune rationalité! l’essentiel s’est de faire semblant de travailler et puis dépenser des sommes d’argent colossale!
    En fait, les projets ne sont que des prétexte pour transférer de l’argent des caisses de l’etat à des comptes privés s’en foutant du reste! c’est pour ça que après chaque projet on regrette souvent l’état d’avant, car le projet sensé apporter une amélioration ne ne fait que créer d’autre tracas!!

    Donc, voilà ou va l’argent! c’est pour ça une petite entreprise privée sans moyens ni compétences, sans recule, apparait la veille d’un appel d’offre, juste pistonnée, se fait des millions et passe des années, toute sa carrière, sur un petit projet, exp. un tronçon d’un trottoir, à carreler, un max de 1000m de long à faire, à défaire et refaire des dizaines de fois!! le pays est partout en chantiers, rien n’est fini, rien ni bon, rien ni beau, et plus d’argent!!! des milliards de gaspillés et nos villes n’ont ni charme, ni harmonie, ni solidité, ni confort, ni espace vert,… ; un vrai bazar où tu te sens étouffé, oppressé, le soleil d’été les transforme en champs pour tempêtes de poussière et l’hiver en bourbier !!
    après on s’étonne de mal de vivre, de criminalité, des suicides, et des maladies de tout genre!

    ammmar
    8 décembre 2014 - 11 h 37 min

    MR MOULFI,c’est bien beau
    MR MOULFI,c’est bien beau d’enumerer et faire des bilans de la gestion des localités et du pays dans ces differents echelons administratif nvous resterez tt le temps en manque ou omission tellement tout est metastasé et rien ne va plus,l’hypocrisie et le laxisme ont atteint des seuils inimaginables,ou nous sommes le seul pays au mo,de qui a opté au suicide dans sa gestion par une mafia qui n’a fait qu’encourager LA CORRUPTION A OUTRANCE pourtant ce fleau mortel est connu pour sa capacité de propagation une fois encouragé par une IMPUNITE CRIARDE ET SCANDALEUSE,la corruption quand elle touche tous les rouages de l’etat se transforme carrement en outil ravageur qui detruit les facultés humaine en denaturant en premier lieu les plus resistant aux chants des surenes,enterre les competences et favorise la mediocrité,tout en progressant a une vitesse supersonnique pour tout niker sur son passage et metastaser l’ensemble de l’etat nation,en commençant par appauvrir le pays en brulant tout meme le parpain,l’herbe et fait fuir meme les animaux et c’est l’etat ou sont arrive les choses chez nous,nous sommes en danger,meme le peuple algerien est contaminé en catimini et tente par tous les moyens d’avoir le minimum des benifices illicites et flagrant de ceux qui le gerent MAIS QUI PEUT ARRETER NOTRE DESCENTE AUX ENFERS,seule une sollution extreme est en mesure d’arreter l’hécatombe,un homme,un groupe d’homme vourageux et braves a l’insu des lois onusienne sont dans la mesure de redresser l impossible et le peuple doit prendre conscience et adherer et faire encore une fois des sacrifices enormes si non WALLAH AKHLETT AAALINA

    Antisioniste
    8 décembre 2014 - 11 h 24 min

    Salamou 3alikoum
    Tout à fait,

    Salamou 3alikoum

    Tout à fait, l’obsession du bien commun devrait prévaloir sur les bas intérêts personnel d’un individu, ou d’un groupe d’individu. Cela permettrait une meilleur gestion, et une évolution significative prometteuse pour notre nation.
    Sauf que pour faire prévaloir cette obsession du bien commun il faut d’abord l’inculquer ainsi que la promouvoir, et ceci commence bien évidement à la base de l’échelle social c.à.d. la cellule familiale l’école etc.., et c’est la le nœud du problème.

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