Des dizaines de villes sont situées dans des zones inondables

Ce qui s’est passé ces dernières semaines à Béchar pourrait se reproduire dans d’autres wilayas du pays. On pourra même avoir des situations encore plus catastrophiques que celle vécue à Bab El-Oued en 2001 si des mesures urgentes ne sont pas prises pour faire les rattrapages nécessaires et faire sortir les habitations et les infrastructures des zones inondables. C’est en somme ce qui ressort de l’intervention du directeur de l’assainissement et de la protection de l’environnement au ministère des Ressources en eau, Ahcène Aït Amara, aujourd’hui sur les ondes de la Chaîne III. Pour assurer la protection maximum des agglomérations contre la survenue de pareilles catastrophes, le représentant du ministère des Ressources en eau annonce la mise en place progressive de systèmes d’alerte de crues pour prévenir et limiter les risques liés aux inondations dans les zones à risque. Mais cela reste insuffisant. Les aménagements entrepris sur certains cours d’eau, à l’exemple de celui de l’oued Béchar, «dont le niveau des crues a dépassé récemment les cinq mètres de hauteur», ont permis de «limiter les dégâts par rapport au passé». De tels aménagements doivent être effectués dans d’autres zones et régions du pays. Pour ce faire, il faudra exécuter le plan stratégique national de lutte contre les inondations, mis en place avec le concours de l’Union européenne. D’ailleurs, une cartographie des zones inondables a été élaborée «pour pouvoir disposer d’une vision globale de protection des villes» contre les débordements d’oueds. Cette cartographie montre bien, d’après l’invité de la Chaîne III, la vulnérabilité d’une cinquantaine de sites particulièrement exposés aux inondations. Certains de ces sites ont été recensés dans les wilayas de Khenchela, Batna, Sidi Bel-Abbès, Bordj Bou-Arréridj et Sétif. D’autres zones inondables se trouvent au Sud algérien, notamment à Djanet, Illizi, Biskra, Tamanrasset et Adrar. Pour les protéger contre les inondations, il faudra opérer des aménagements des oueds. Les crues dans ces régions se manifestant, souvent de manière spontanée, à des moments où l’on ne s’y attend pas», a-t-il prévenu. .
Rafik M.
 

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