Hocine Aït Ahmed pourrait présider l’ouverture de la conférence de consensus initiée par le FFS

Algeriepatriotique a appris de sources informées que le leader historique du FFS, Hocine Aït Ahmed, «présidera très probablement» l’ouverture de la conférence nationale de consensus, initiée par son parti, et dont la première phase est programmée pour le 23 ou le 24 février prochain, date anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures. Agé de 88 ans et absent de la scène politique depuis longtemps, Hocine Aït Ahmed a cédé la présidence du parti qu’il a fondé en 1963 à une instance présidentielle à l’occasion de la tenue du 5e congrès du parti en mai 2013. Cette dernière est composée de cinq membres censés représenter les principaux courants du parti, mais drivée par deux figures proches du leader : Mohand-Amokrane Chérifi, ex-ministre du Commerce dans le gouvernement Abdelhamid Brahimi (1986-1988), et Karim Bahloul, neveu de Hocine Aït Ahmed. D’aucuns expliquent le rapprochement du vieux parti de l’opposition avec les thèses du pouvoir en place, qui s’affiche de plus en plus par cette proximité des membres de l’actuelle direction avec le courant réformiste du FLN, incarné dans les années 1990 par l’ancien chef de gouvernement Mouloud Hamrouche, mais aussi vraisemblablement par une convergence de vues sur certains aspects de la révision constitutionnelle en préparation, concernant essentiellement le rôle des services de sécurité. D’où sa lune de miel avec le secrétaire général du FLN, Amar Saïdani qui, depuis son élection contestée à la tête de l’ex-parti unique, s’acharne avec une violence aussi étrange que suspecte contre les services de sécurité et ses symboles. Y a-t-il un pacte secret entre le FFS et le clan pro-présidentiel ? La question se pose avec de plus en plus d’insistance dans les milieux de l’opposition. Dans un entretien à un journal arabophone paru cette semaine, l’ancien premier secrétaire du parti, Karim Tabou, a révélé qu’une délégation représentant le pouvoir a été reçue en secret, le 22 mai 2011, par Hocine Aït Ahmed à Lausanne. Tabou affirme que cette rencontre a eu lieu à son insu, alors qu’il était officiellement le premier secrétaire du parti. Il croit que depuis cette date, l’orientation politique du FFS avait complètement changé, ce qui, selon lui, explique la purge qui a été lancée pour chasser du parti toutes les voix «attachées à l’esprit d’opposition qui le fonde».
R. Mahmoudi

 

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.