Le gouvernement va durcir les conditions de l’importation

Le ministre de l’Industrie a déclaré que le gouvernement va appliquer «des normes aux importations» et un marquage fiscal. Des mesures qui vont apparemment dans le sens d’un durcissement des conditions d’importation et un système fiscal plus contraignant en vue de décourager les importateurs. C’est du moins la lecture que l’on peut faire suite à ces propos succincts prononcés par Abdesselem Bouchouareb il y a quelques minutes lors d’un séminaire consacré au prix de la qualité octroyée par son département aux entreprises innovantes. Le ministre n’a pas souhaité en dire plus et a évité une rencontre avec les journalistes qui tentaient d’en connaître un peu plus sur les mesures prises par le gouvernement qui a passé aujourd’hui près de six heures de conclave pour tenter de trouver une parade à la chute des prix du pétrole et ses impacts sur l’économie du pays. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a, en effet, présidé ce matin un Conseil du gouvernement consacré au recadrage budgétaire du plan quinquennal 2015-2019. Le gouvernement doit trouver le moyen de rationaliser les dépenses prévues dans le cadre du plan dont une dotation globale de 262 milliards de dollars avait été décidée par le président Bouteflika il y a quelques mois. Lundi, un Conseil interministériel a regroupé les départements importants autour des coupes budgétaires nécessaires et des économies à faire pour tenter de mieux encadrer les projets qui sont prévus pour les cinq années à venir. Le Conseil interministériel se tenait en même temps que la présentation par le gouverneur de la Banque d’Algérie du rapport sur les tendances financières et économiques du pays devant les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN). Mohamed Laksaci a attisé les peurs, en mettant le gouvernement face à la réalité dure qui attend le pays au cas où rien ne serait fait pour endiguer l’érosion des revenus du pays. Le gouverneur de la Banque d'Algérie a estimé que «les réserves de change actuelles permettent à l'Algérie de faire face aux chocs sur la balance des paiements extérieurs à court terme, mais cette capacité à résister aux chocs se dissipera vite si les cours du pétrole restaient à des niveaux bas pendant longtemps». Les réserves officielles de change se sont contractées à 193,269 milliards de dollars à fin juin 2014.
Meriem Sassi
 

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