Benghebrit : «Les programmes doivent être revus en urgence»

Au premier jour de la reprise de l’année scolaire, la ministre de l’Education nationale, Mme Nouria Benghebrit, réitère sa volonté de revoir le contenu des programmes scolaires. S’exprimant aujourd’hui sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, la ministre appelle à approfondir la «réflexion sur une méthodologie» à adopter dans cette refonde des programmes qu’elle s’inscrit désormais parmi ses priorités. «L'urgence de ce chantier pour tous les cycles s'est imposée de manière naturelle», a-t-elle affirmé. Dès sa nomination en mai dernier, Mme Benghebrit a posé le problème du contenu des programmes scolaires surchargés et la question de nombre d’heures consacrées à certaines matières. Essuyant des critiques acerbes notamment des milieux conservateurs et islamistes, la ministre, qui cherche à moderniser l’école et à élever le niveau des élèves, a souligné le fait que «les programmes élaborés en 2003 l'aient été dans l'urgence». Mme Benghebrit a précisé qu'il s'agira beaucoup plus d’«ajustements» que de «réformes». Surtout que la réflexion a été déjà lancée sur les programmes et les rythmes. Le travail va se baser sur les 317 recommandations issues de la conférence nationale de juillet dernier. Plus de 200 de ces recommandations vont vers la nécessité de réécrire les programmes. La ministre va également miser dans cette mise à niveau de programmes scolaires sur la formation des enseignants. Pour elle, c’est même «la clé de voûte» d'un enseignement de «qualité» qui constitue son principal objectif. Mme Benghebrit refuse de faire dans la précipitation, même s’il y a urgence. Elle estime que la réflexion déjà engagée mérite d’être mûrie. Elle sera prête d’ici 2016 pour ce qui concerne la première et la deuxième année primaire ainsi que pour la première année moyenne, alors que les cahiers de charges seront lancés dès mars prochain pour le cycle secondaire. La ministre de l’Education est revenue sur les recrutements en rassurant une nouvelle fois non seulement sur leur maintien, mais aussi sur la possibilité de les doubler. «Les besoins pour l'année prochaine seront examinés à partir du mois en cours», a-t-elle précisé, envisageant ainsi l'ouverture de nouveaux établissements scolaires afin de lutter contre la surcharge des classes.
Rafik Meddour
 

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