De l’offense des musulmans pour les nuls

La majorité du milliard et demi de personnes vivant dans les pays musulmans s'identifie dans sa spiritualité, sa foi et sa croyance. L'offense de la figure sacrée du Prophète est perçue comme l'offense suprême de sa dignité. Parce que cette majorité de personnes sont aliénées dans l'imaginaire mythologique religieux, qui consacre le sacré comme le fondement moral qui structure les valeurs sur lesquelles repose leur vivre ensemble et leur rapport aux autres. De ce fait, leur imaginaire est forclos dans la vérité divine comme unique possible. L'art de la caricature est leur dernier souci. Seul compte pour eux la répugnance que peut provoquer l'offense suprême de la figure sacrée du Prophète. Loin des débats sur l'esthétique de la caricature et sur son droit à la subjectivité, dans le cadre institutionnel de la conception de la liberté d'expression. Ce qui prime dans leur perception de cet art, c'est le premier degré, interprété à travers le prisme de cette aliénation de leur structure mentale dans l'imaginaire mythologique religieux. La notion de droit de blasphémer n'est pas perçue en tant que droit à la liberté d'expression. La caricature n'est pas appréhendée en tant qu'œuvre d'art, porteuse de subjectivités, seule est perçue sa disposition au respect et à l'offense de leur foi et leur croyance.
Youcef Benzatat
 

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