Béjaïa : les étudiants dénoncent le recours à la force publique

La Coordination locale des étudiants (CLE), regroupant des comités de campus et des résidences universitaires de Béjaïa, se dit révoltée par le recours de l’administration aux forces de la gendarmerie et de la police, depuis hier lundi, afin de briser le siège imposé par les étudiants grévistes. La première opération d’intervention de la force publique a eu lieu au campus d’Aboudaou (4 km à l’est de Béjaïa), où les étudiants grévistes se sont violemment affrontés aux non-grévistes, puisque des blessés ont été signalés. Au campus de Taga-Uzemmur (centre-ville), le recteur a fait appel, aujourd’hui mercredi, aux forces de police pour tenter d’en finir avec le blocus qui frappe l’université depuis plus de trois mois. La Coordination des étudiants se dit déterminée à aller jusqu’au bout de ses revendication, à savoir la réintégration de l’ensemble des étudiants exclus, au nombre de 600. Les étudiants jugent ces sanctions «abusives» et «dictées par des considérations purement bureaucratiques», alors que l’administration reste intransigeante sur sa décision, en disant appliquer la réglementation en la matière. Restés jusque-là à l’écart du conflit, les enseignants commencent à se mobiliser pour tenter de trouver une solution, en encourageant la voie du dialogue, mais tout en récusant ce que certains qualifient de «méthodes de manipulation» employées, selon eux, par l’administration afin de diviser le corps enseignant.
R. Aït Ali
 

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