In Salah : les manifestants contre le gaz de schiste chassent un activiste du mouvement Rachad

Le mouvement Rachad, fondé et dirigé par des anciens du FIS dissous, tente d’instrumentaliser la colère des habitants d’In Salah pour réaliser ses sombres desseins. Cette organisation, financée par un prince subversif qatari, à savoir Abdul Rahman Omeir Al-Naimi, est en effet soupçonnée d’œuvrer depuis quelques jours à récupérer le mouvement de protestation d’In Salah. Certains encadreurs des manifestations ont pu chasser un certain Mahad Belkacem, après avoir découvert qu’il appartenait à ce mouvement dirigé par le terroriste Mourad Dhina. Cet activiste se présentait comme un membre du mouvement des chômeurs du Sud et tentait de s’imposer comme l’un des principaux organisateurs des manifestations d’In Salah. Cela pour visiblement se donner de la légitimité qui lui permettrait de réorienter le mouvement vers d’autres causes qui ne sont pas celles voulues par les habitants de la région. Cet activiste n’a pas nié son appartenance au mouvement Rachad, assure l’un des encadreurs du mouvement, qui refuse toute récupération politicienne d’où qu’elle vienne. De telles tentatives d’infiltration visent selon toute vraisemblance à détourner ce mouvement citoyen pacifique de son véritable objectif et de pousser les manifestants à la confrontation avec le pouvoir dans l'espoir que la situation dégénère ! Le mouvement Rachad ne perd pas espoir de voir l’Algérie à genoux, afin que ses dirigeants, à l’idéologie obscurantiste, puissent réaliser leur projet d’un Etat théocratique, basé sur la «charia». Rachad ne cache pas ses véritables intentions. Sur son site déjà, il insiste sur son caractère foncièrement politique, «dans le but de contribuer à opérer un changement fondamental en Algérie, de rompre avec les pratiques politiques en cours depuis l'indépendance et de redonner espoir au peuple algérien». Pour mieux vendre son «projet», Rachad parle de l'instauration d'un Etat de droit «régi par les principes démocratiques et de bonne gouvernance». Cette organisation, dont le secrétariat national est composé d’anciens du FIS, à savoir Abbas Aroua, Mourad Dhina, Rachid Mesli, Mohamed Larbi Zitout, obéit à un agenda extérieur dicté par ses bailleurs de fonds qataris. Elle a d’ailleurs pris sous son aile le déserteur de l’armée algérienne et pourfendeur des services secrets Mohamed Samraoui pour l’utiliser contre l’Algérie. Le prince qatari Abdul Rahman Omeir Al-Naimi, très actif aux côtés d’anciens dirigeants du FIS dissous, est aussi le financier de l’organisation subversive Al-Karama pour les droits de l’Homme, fondée en Suisse en 2004. Il est le président de son conseil d’administration. L’organisation Al-Karama effectue ainsi sous le couvert des droits de l’Homme des opérations secrètes visant à déstabiliser les régimes arabes hostiles à l’islamisme politique. Et tous les membres du secrétariat de Rachad siègent aussi dans à Al-Karama. Les manifestants du Sud doivent ainsi redoubler de vigilance pour déjouer d’autres tentatives de manipulation et d’instrumentalisation de leur mouvement pacifique. Car Mourad Dhina et consorts, qui rêvent encore de parachever le projet politique du FIS dissous, n'hésiteraient pas à revenir à la charge.
Rafik Meddour
 

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