Sit-in d’étudiants algériens devant les préfectures en France ce jeudi

De nombreux étudiants algériens inscrits dans des universités en France, répondant à un appel de l’Union des étudiants algériens de France (UEAF), vont se rassembler aujourd’hui jeudi devant les préfectures territorialement compétentes, apprend-on du Mouvement citoyen des Algériens de France (MCAF). Les protestataires réclament la régularisation de leur situation dans l’Hexagone, demandant le renouvellement de leur carte de séjour ayant expiré, pour la plupart d’entre eux au bout d’une année. Une majorité de ces étudiants était inscrite en post-graduation (doctorat d’Etat et 3e cycle). A leur arrivée en France, et après avoir rempli toutes les formalités d’usage (scolarité, hébergement, payement des droits…), ils ont été recensés comme «irréguliers» par les services préfectoraux. Ce mouvement de protestation dure depuis novembre. Les rassemblements ont lieu majoritairement devant les préfectures et sous-préfectures de Seine-Saint-Denis (région Ile-de-France) qui ont décidé récemment de ne plus délivrer de titre de séjour aux étudiants algériens qui se reconvertissent en tant que salarié ou artisan (profession libérale). Il s’agit d’environ 2 000 cas, dont la majorité poursuit son cursus universitaire, notamment dans les universités de Paris-VIII et de Paris-XIII. Il faut dire qu’un nombre important des concernés a été sommé de quitter le territoire national français. En effet, juste après 21 jours du dépôt d’un dossier de régularisation de leur situation, plusieurs étudiants ont reçu un courrier de la part des services d’immigration leur enjoignant de quitter la France immédiatement. D’après l’Union des étudiants algériens de France (UEAF), le changement de statut demandé est garanti par les accords franco-algériens du 27 décembre 1968, modifiés en 2001, et aucun texte postérieur n’est revenu sur ce droit.
Rafik Bahri
 

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