Benflis condamne la répression des manifestants à In Salah

Après la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), c’est au tour du Pôle des forces du changement, coordonné par l’ancien chef de gouvernement Ali Benflis, de condamner la répression qui s’est abattue sur les manifestants anti-gaz de schiste à In Salah. Dans un communiqué rendu public aujourd'hui dimanche, cette entité politique a exprimé «sa profonde inquiétude et sa préoccupation quant aux développements dangereux qu’a connus hier la région d’In Salah». Le Pôle des forces du changement, qui regroupe une dizaine de formations, dont Talaïa El Houriyat de Benflis, dénonce ainsi «le recours à la force pour faire face à des revendications citoyennes légitimes». «Cette attitude démontre encore une fois qu’il existe un problème de communication entre les autorités et les citoyens et l’échec de tous les mécanismes pour cerner et résoudre les problèmes des citoyens», estime-t-on dans le camp du candidat malheureux de la dernière élection présidentielle dont le parti Talaïa El Houriyat a obtenu dernièrement l’agrément au niveau du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales. «Cette situation montre que les autorités sont devenues elles-mêmes la source des menaces qui pèsent sur la stabilité, l’unité, la cohésion et l’harmonie de l’Etat», note le communiqué. Le Pôle des forces du changement affirme soutenir «les revendications et les préoccupations légitimes des citoyens». Il souligne que «le règlement des crises multidimensionnelles que connaît le pays passe par le retour des institutions à la légitimité tout en ouvrant un dialogue global». In Salah a été le théâtre, hier, de violents affrontements entre les manifestants anti-gaz de schiste et les gendarmes chargés d’assurer la sécurité de la base de vie appartenant à la compagnie américaine Halliburton. On dénombre plusieurs blessés dans ces heurts.
Sonia Baker
 

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