Heurts à In Salah : le ministère de l’Intérieur donne sa version

Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a réagi aux événements qui ont secoué la ville d’In Salah suite aux affrontements entre manifestants anti-gaz de schiste et les forces de sécurité. Dans un communiqué lu ce soir au journal de 20 heures de la Télévision nationale, le ministère estime qu’«en dépit des agissements» des manifestants, «la réaction correcte et le professionnalisme des forces de l'ordre ont permis de maîtriser la situation et d'instaurer le calme dans la ville». Le département de Belaïz souligne que «la ville d'In Salah a connu ce 1er mars 2015 des incidents touchant à l'ordre public, initiés par un groupe de jeunes contestant les opérations d'exploration du gaz de schiste dans cette région». Il déplore des blessures occasionnés à «40 policiers, dont deux grièvement atteints ainsi que l'incendie de la résidence du chef de daïra, du siège de la daïra, d'une partie du dortoir réservé aux agents de police, ainsi qu'un camion appartenant aux services de la Sûreté nationale». Il est à rappeler que la situation s’est brusquement détériorée samedi soir à In Salah. Comme nous l’écrivions dans un précédent article, de violents affrontements ont éclaté entre les manifestants anti-gaz de schiste et des gendarmes chargés d’assurer la sécurité de la base de vie appartenant à la compagnie américaine Halliburton. Selon une source locale, les heurts ont commencé lorsque des gendarmes sont intervenus pour empêcher des manifestants d’accéder à l’intérieur de la base de vie. Les manifestants, des centaines, indique la même source, ont également tenté de bloquer l’acheminement d’équipements et du matériel de forage destinés au puits expérimental du gaz de schiste. Les gendarmes ont pu difficilement établir un périmètre de sécurité autour de la base de vie en repoussant les manifestants qui restent mobilisés sur place. La tension reste vive sur les lieux où des renforts de gendarmes ont été dépêchés. Les manifestants, qui poursuivent leur sit-in permanent à In Salah depuis janvier, ont décidé d’aller sur le site de la compagnie américaine suite à des informations qui leur sont parvenues, selon lesquelles Sonatrach et ses partenaires ramènent d’autres équipements pour de nouveaux forages. Des informations qu’ils voulaient vérifier sur les lieux. En vain. Puisqu’ils ne pouvaient ni accéder à l’intérieur ni rencontrer les responsables de la compagnie américaine qui n’étaient pas sur place. Les échauffourées se sont poursuivies ce matin toujours entre manifestants et les gendarmes avant le retour au calme.
Meriem Sassi

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