Secrétariat national de l’UGTA : Sidi-Saïd garde sa suite

Comme il fallait s’y attendre, le nouveau secrétariat national de l’UGTA est essentiellement composé d’anciens membres de la direction qui s’accrochent malgré tout. Sur les douze membres, sept figuraient dans l’ancienne équipe. Certes, des ténors comme Salah Djenouhat et Abdelkader Malki ont fini par retirer leur candidature sous la pression. Mais des caciques comme El-Hachemi Belmouhoub, Salah Adjabi, Tayeb Hamarnia, Guettiche, Messous, Segueur et Achour Telli sont reconduits dans la nouvelle direction dont la composante a été légèrement changée avec l’arrivée de cinq nouveaux membres issus de l’intérieur du pays. Il s’agit, en effet, de Hadj Djettou d’Oran, Belghoula de Ghardaïa, Noureddine Louassaâ de Bir-Mourad-Raïs et de Beldjilali Ali de Mostaganem. «Ces responsables d’union de wilaya ont intégré le secrétariat national dans une logique d’équilibre régional», assure un cadre syndical. Malgré ces petits changements opérés pour sauver la face, le secrétariat national reste dominé par le FLN et le RND. Il faut souligner que jamais le secrétariat national de l’UGTA n’a fait l’objet d’autant de «convoitises» que cette fois-ci. D’ailleurs, il y a eu tellement de tensions entre les nombreux candidats potentiels qu’Abdelmadjid Sidi-Saïd a été contraint de reporter à trois reprises la date de la tenue de la réunion de la commission exécutive nationale (CEN), habilitée à élire le secrétariat national. Ces tensions se sont traduites par le retrait à la dernière minute de leurs candidatures de douze cadres syndicaux. En tout, 21 membres de la CEN se sont portés candidats au secrétariat national dont douze ont été «élus». Et ce n’est qu’aujourd’hui que l'UGTA a achevé le renouvellement de ses structures organiques. Encore une fois, l’UGTA prouve, par la nature de la composante du secrétariat national, qu’elle est un appareil au service des intérêts du pouvoir. Un appareil contrôlé par la machine bureaucratique que représentent les unions de wilaya. La place des véritables syndicalistes qui vont au charbon quotidiennement se rétrécit d’année en année. D’où les appels pour réformer «en urgence» la Centrale syndicale.
Rafik Meddour

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