Les enseignants refusent d’assurer les cours de rattrapage

Ayant appris qu’ils seront touchés par des retenues sur salaire, correspondant aux journées non travaillées durant la grève, les enseignants affiliés au Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) ont refusé aujourd’hui de respecter leurs engagements quant au rattrapage des cours durant les vacances scolaires. Dès hier sur les réseaux sociaux, certains enseignants se sont passé le mot pour ne pas se présenter sur leur lieu de travail sous prétexte de protester contre le non-paiement de leurs salaires. Les salles des cours sont ainsi restées pour la plupart vides et les lycéens, qui sont d’autre part peu nombreux à se déplacer pour les cours de rattrapage, se sont retrouvés encore une fois démunis face aux exigences salariales de leurs professeurs. Le Cnapeste avait pourtant indiqué, dès la fin de la grève, que tous les enseignants affiliés au syndicat étaient «disposés à dispenser des cours de soutien aux élèves de toutes les classes et pas uniquement ceux des classes d'examen et à les accompagner sur le plan psychologique et pédagogique». Le Cnapêste avait également souligné qu'il s'engageait à rattraper le retard occasionné par la grève «sans précipitation» afin de permettre aux élèves de bien se préparer aux examens. Pour sa part, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, citée par l’APS, a donné carte blanche aux inspecteurs, enseignants et directeurs d'établissements scolaires pour le rattrapage des cours perdus au profit des élèves en classe d'examen, notamment ceux de la terminale, en insistant sur l'impératif de faire prévaloir le «seul intérêt de l'élève». Dans ce contexte, Mme Benghebrit a réaffirmé sa confiance en les enseignants qu'elle juge «capables» de rattraper les cours perdus en recourant aux diverses techniques pédagogiques.
Meriem Sassi

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