Finkelstein : «La justice américaine est raciste et les Israéliens ont élu le grand dragon du Ku Klux Klan»

Les Israéliens ont élu à la présidence le grand dragon du Ku Klux Klan (KKK) en la personne de leur Premier ministre Benyamin Netanyahou. C’est Norman Finkelstein, politologue américain et membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine, qui lance cette appréciation sur la situation en Israël, dans un débat avec Gil Hoffmann (Jerusalem Post), interviewés tous deux, pour la chaîne satellitaire Russia Today, par Peter Lavelle, journaliste américain. En matière de racisme, Israël a dépassé les Etats-Unis, démontre Norman Finkelstein : «Nous avons une police raciste, nous avons un système judiciaire raciste, mais la réalité est que durant les deux dernières élections, le peuple américain a élu à deux reprises un Noir à la présidence, un Afro-Américain», alors que – le contraste ressort nettement – l'électorat israélien a montré son vrai visage raciste en votant pour Netanyahou qualifié de "grand dragon du Ku Klux Klan".» Un comportement qui relève de la démence, selon Norman Finkelstein qui présente – «une évidence», dit-il – les caractéristiques de la région : «Vous avez les fous furieux de Daech (Etat Islamique) en Syrie et ailleurs, vous avez les fous furieux saoudiens, et bien sûr, vous avez aussi les fous furieux israéliens». En résumé, «ce sont les djihadistes wahhabites d'Arabie Saoudite et les djihadistes juifs d'Israël. Tels sont les deux seuls extrêmes : l'Arabie Saoudite et Israël…» Il compare Israël à ce qu’était la situation du sud des Etats-Unis avant le mouvement (noir) des droits civiques : «La même cruauté, le même racisme implacable, le même sentiment de supériorité.» Avec une différence de taille qu’il souligne et qui explique la comparaison avec le terrifiant KKK : «Il y a cette sorte de suprématisme juif, de supériorité juive envers tout le monde.» Pour Norman Finkelstein, les membres de la coalition des Noirs au Congrès américain ont bien compris cette situation et c’est ce qui explique qu’ils aient été les premiers qui se sont retirés lors de la visite de Netanyahou au Congrès. Ils ont compris, précise-t-il, que Netanyahou est «un sale raciste vicieux qui insultait le président des Etats-Unis, car c'est un Afro-Américain». Pour lui, «si c'est George Bush qui avait été au pouvoir et non Barack Obama, M. Netanyahou n'aurait jamais osé une telle provocation. Il l'a fait, car en plus d'être un suprématiste juif, c'est un raciste». Sur tout le reste, Israël s’est démasqué aux yeux de l’opinion publique internationale. «Il est manifeste que Benyamin Netanyahou n'a jamais soutenu une solution à deux Etats, et il s'est maintenant ouvertement déclaré contre», rappelle Norman Finkelstein. Au contraire la politique israélienne renforce l’occupation «qui ne lui coûte rien», dit-il. Sur le chemin de la paix, «c'est Israël qui constitue un obstacle», souligne-t-il. Sous la protection des Etats-Unis «sur le plan diplomatique à l'ONU et dans d'autres institutions internationales».
Houari Achouri

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