Violences à El-Guerrara : biens détruits et engins incendiés

La vallée du M’zab renoue avec la violence. Après quelques mois d’accalmie, des affrontements ont eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi dans la commune d’El-Guerrara, située à 115 km au nord-est de la ville Ghardaïa, a-t-on appris d’une source locale. Ces affrontements se sont soldés par d’importants dégâts matériels. Des biens mobiliers et immobiliers détruits et des engins incendiés. Ces nouvelles violences ont éclaté suite à l’attribution d’un terrain très convoité pour être bien situé à un promoteur immobilier afin d’en faire un site touristique, a précisé notre source selon laquelle des habitants en furie s’en sont pris au site et mis le feu à certains équipements de ce promoteur. Il a fallu l’intervention des forces de l’ordre pour limiter les dégâts. Après plusieurs heures d’affrontements à coups de pierres et de gaz lacrymogènes, les protestataires se sont dispersés et sont rentrés chez eux. Aujourd’hui, un calme précaire règne dans cette ville, déjà secouée par des cycles de violences intercommunautaires. En novembre 2013, de violents affrontements ont eu lieu dans cette commune. Des violences qui ont duré près d’une semaine, provoquant d’importants dégâts humains et matériels. Un mort, plusieurs blessés et des dizaines de maisons et de magasins incendiés, tel était le bilan de ces dramatiques événements qui ont en fait la Une de la presse nationale. Des coups de filet ont été opérés par les services de sécurité qui ont procédé à l’arrestation de dizaines de fauteurs de trouble. Ces personnes, essentiellement des jeunes âgés de 17 à 30 ans, avaient été jugées pour notamment «violences, coups et blessures volontaires et destruction de biens publics et privés». Les violences qui ont éclaté à E-Guerrara se sont vite propagées pour atteindre la ville de Ghardaïa qui, jusqu’à présent, connaît encore des vagues de violences et d’affrontements intercommunautaires. Rien qu’hier, des escarmouches ont eu lieu entre jeunes de deux quartiers près de la vallée du M’zab. C’est dire que le vivre ensemble est encore difficile à concevoir dans cette région pourtant connue pour l’hospitalité de sa population.
Rafik Meddour
 

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