Paroles en l’air

Par Kamel Moulfi – Les paroles lancées en l’air par le discours officiel peinent à produire l’effet soporifique, ou euphorisant, selon le cas, attendu dans la population qui est, elle, confrontée à chaque instant aux faits têtus que lui oppose la réalité. Que vaut la promesse d’avoir sa carte d’identité le jour du dépôt du dossier, quand on sait que la recherche du timbre fiscal qui va avec peut être problématique, si aucun vendeur informel ne vous la propose dans la rue. Pour vaincre la bureaucratie qui se nourrit du système à travers d’innombrables tentacules, il faut, tout de même, plus que des discours. Il en est ainsi de la fin de la crise du logement. Elle ne se décrète pas par un ministre, Abdelmadjid Tebboune, qui n’a rien à perdre à prétendre, en le martelant sans cesse, que «tout sera réglé» dans les plus brefs délais» (voir notre article). Le problème du logement est un sujet qui n’a pas besoin de détecteur de mensonges pour établir que le ministre qui en a la charge raconte n’importe quoi. Il continue d’égrener sa litanie de chiffres qui ne prouvent rien, au moment où, comme le note notre article, «les programmes de logement lancés par le gouvernement patinent et on s’achemine irrévocablement vers une nouvelle crise AADL 2001-2002». En fait, un lecteur l’a souligné dans son commentaire, c’est comme si, quelque part, quelqu’un voulait créer, à l’aide de promesses irréalisables en l’état actuel, les conditions de la déception qui précède l’émeute. Pour moins que ça, la disponibilité des vignettes automobiles, par exemple, l’incurie est évidente. A Alger, dans certains quartiers, il n’y en a pas là où elles ne devraient pas manquer : recettes des impôts et bureaux de poste. L’explication est accablante pour les pouvoirs publics : l’opération s’est faite n’importe comment. En bout de chaîne, c’est le citoyen qui en pâtit. Et à propos de chaîne, celle qui se forme dans les stations-service est encore plus éloquente. Là également, l’explication officielle est désespérante : trop de voitures en circulation.
K. M.
 

Comment (8)

    anonyme
    15 avril 2015 - 10 h 53 min

    Et cette coupe CAN 2017 ,
    Et cette coupe CAN 2017 , n’est ce pas une gifle pour ces narrateurs lesquels depuis plus de 6 mois nous promettent qu’ALGER abritera cette compétition. Que des paroles en l’air.

    elkhayam
    14 avril 2015 - 21 h 46 min

    Par anonyme (non vérifié) |
    Par anonyme (non vérifié) | 14. avril 2015 – 21:45
    Beurk !! sans alcools , on voudrait l’alcool sans bière oui !

    anonyme
    14 avril 2015 - 20 h 45 min

    Par elkhayam (non vérifié) |
    Par elkhayam (non vérifié) | 14. avril 2015 – 13:27
    y a de la bière sans alcool en vente chez promy

    zyriab
    14 avril 2015 - 16 h 41 min

    Toujours la mauvaise foi
    Toujours la mauvaise foi .Tous les peuples vivent de promesses comme disait Jacques Chirac . »Les promesses n’engagent que ceux qui y croient » Tous les présidents sont élus sur des promesses électorales qu’ils oublient à la minute de leur élection Ce n’est ni nouveau ni original .Quand aux réalités nous les constatons tous les jours La crise du logement des années 90 et 2000 nous l’avons tous connue Nous avons connu aussi les temps ou il fallait plus d’un mois pour obtenir une quelconque pièce d’identité Alors 1 jour ou deux et même une semaine c’est vraiment un très grands espoir .Elkhayam si tu es un homme et tu as le courage de tes idées tu descends à la grande poste pour manifester ce n’est pas ici que tu peux montrer tes idées

    Quenelle
    14 avril 2015 - 13 h 15 min

    Allez monsieur
    Allez monsieur Tebboune,donnez une conférence de presse, expliquez-nous de quoi il en retourne, rassurez-nous .
    J’ai 57 ans et je ne peux plus attendre ! Bezzef, y a Rabb !

    baroudeur
    14 avril 2015 - 12 h 39 min

    tout est informel en algerie.
    tout est informel en algerie. allez trouver un timbre fiscal pour la (c-i) mais en face du trésor on le trouvent! et j’en passe. l’informel a gangrener tout .

    elkhayam
    14 avril 2015 - 12 h 27 min

    On s’en fout de la carte
    On s’en fout de la carte d’identité en une journée on veut l’ouverture des débits de boissons alcoolisés pour supporter la mal vie.

    Mohamed El Maadi
    14 avril 2015 - 10 h 49 min

    Constat terrible d’un pays
    Constat terrible d’un pays qui rendre l’âme.

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