Aviation civile : le CCTA critique le projet de loi soumis à l’APN

Dans une lettre adressée aux députés algériens qui examinent ce mois-ci le projet de loi sur l’aviation civile, le Collectif contre la cherté du transport vers l'Algérie (CCTA) analyse le projet de loi modifiant et complétant la loi n98-06 27 juin 1998, fixant les règles générales relatives à l’aviation civile. Pour le CCTA, le texte fixe d’une «manière floue et incomplète» les règles de l’aviation civile. Le Collectif estime en outre que le ministère des Transports «ne peut pas être tuteur d’Air Algérie» et l’autorité qui se charge de l’application de ses nouvelles dispositions, ajoutant que «l’année 2014 nous a confirmé que malgré le crash, les multiples incidents et scandales, le ministère est incapable de donner un simple ordre au PDG actuel d’Air Algérie». Pour le CCTA, «le ministère n’est même pas capable d’assurer un site web fonctionnel». Il juge qu’«il faut absolument une structure administrative indépendante créée spécialement pour traiter des problèmes liés aux relations client-compagnie et les conflits qui peuvent éventuellement surgir entre le passager et la compagnie». «L’Algérie est aujourd’hui la destination la plus chère au monde, et ce projet ne répondra pas aux attentes des Algériens de l’intérieur, ni à ceux de l’étranger», estime le Collectif pour qui il est indispensable de « garantir une concurrence loyale et faire bénéficier les Algériens des services et tarifs concurrentiels. Le CCTA se dit convaincu que la solution à la crise du transport vers l’Algérie est une baisse immédiate, significative, durable et définitive des tarifs du transport aérien et maritime par l’ouverture effective du marché du transport à la concurrence sans l’exclusion des compagnies low-cost. Le Collectif cible notamment l’article spécifiant que «les tarifs internationaux de transport aérien public sont établis conformément aux règles sur la concurrence et aux accords internationaux bilatéraux ou multilatéraux signés par l’Algérie». «Quel est l’organisme qui veillera à éviter toutes ententes illégales entre les transporteurs avec des accords pour brider la concurrence ? Actuellement, et avec l’énorme marché aérien algérien où l’offre est très inférieure à la demande, nous ne constatons très peu de compagnies low-cost qui proposent les mêmes tarifs que les grandes compagnies. EasyJet, RyanAir, Transavia, etc. sont interdites en Algérie alors qu’elles desservent le Maroc et la Tunisie», se demande le CCTA pour qui «il y a une entente sur les tarifs qui n’arrange pas le voyageur ».
Meriem Sassi
 

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