Saïdani convoque le bureau politique du FLN pour mercredi

Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Amar Saïdani, convoque une réunion du bureau politique demain, mercredi, au siège du parti à Alger. A l’ordre du jour : l’examen de la situation politique du pays, mais aussi faire le point sur la situation organique, notamment après le forcing effectué pour la création de plusieurs nouvelles mouhafadhate. Cette réunion devrait être une nouvelle occasion pour le SG controversé du FLN de tirer à boulets rouges sur ses détracteurs qui ne désespèrent pas d’obtenir gain de cause. Sa décision de multiplier les mouhafadhate dans la majorité des wilayas du pays agace même dans son propre camp. Le SG du FLN, qui n’a pas tenu la deuxième session du Comité central prévue en 2014, est actuellement entre deux feux. D’un côté, il y a obligation de se conformer à la réglementation régissant le fonctionnement des partis et, de l’autre, il y a le risque de donner une opportunité inouïe à ses opposants pour tenter à nouveau de l’évincer. Pourtant, Amar Saïdani n’a pas le choix que de tenir cette session dans les plus brefs délais. Car elle est obligatoire pour préparer le 10e congrès qu’il compte organiser dans les prochains mois. Lors de son déplacement à Sétif, Amar Saïdani a tenté de justifier le retard dans la tenue du 10e congrès en affirmant qu’il cherche à créer des conditions favorables à son organisation par la base militante. Il a promis que «ce congrès sera celui du renouveau et du rajeunissement où le dernier mot reviendra à la base du parti dans les mouhafadhate et les kasmas et non pas à sa direction». Il insiste sur le fait que «la décision politique du FLN, désormais de retour vers sa base populaire et militante, n’est plus monopolisée». Mais Amar Saïdani sait qu’il est attendu au tournant. «Sa stratégie pour tenir un congrès sur mesure est vouée à l’échec. Les militants ne sont pas dupes. Par sa décision de créer de nouvelles mouhafadhate contraire aux statuts et surtout sans une véritable base, il s’enfonce dans l’abîme», affirme un de ses opposants, lequel assure que tous les mécontents guettent le bon moment pour passer à l’offensive.
Rafik Meddour
 

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