Les tristes records de Bouteflika

Abdelaziz Bouteflika, qui a commencé son long et ennuyeux règne en fustigeant les bilans de ses illustres prédécesseurs et en les traitant de tous les noms d'oiseaux, le finit avec la peu enviable palme de plus mauvais président de la RADP. Il détient les tristes records suivants, qui ne seront pas battus de sitôt :

Abdelaziz Bouteflika, qui a commencé son long et ennuyeux règne en fustigeant les bilans de ses illustres prédécesseurs et en les traitant de tous les noms d'oiseaux, le finit avec la peu enviable palme de plus mauvais président de la RADP. Il détient les tristes records suivants, qui ne seront pas battus de sitôt :
– forte dépendance de l'économie algérienne de la vente des hydrocarbures, gaz, pétrole et dérivés notamment, qui représentent actuellement plus de 98% des exportations algériennes ;
– gaspillage des recettes provenant de la vente des hydrocarbures, dont les prix ont connu une augmentation exceptionnelle, ces dernières années ;
– privatisation sauvage des entreprises économiques publiques, souvent cédées au dinar symbolique aux amis algériens et étrangers ;
– multiplication exponentielle des scandales financiers dans lesquels sont directement impliqués des «hommes d'Etat», ramenés par Bouteflika depuis avril 1999 ;
– népotisme, régionalisme et corruption généralisés. Classement honteux de l'Algérie par l'ONG Transparency International, en matière de corruption ;
– accroissement vertigineux des maux et fléaux sociaux, qui minent sérieusement la société algérienne ;
– des milliers de grèves, sit-in, manifestations et protestas, souvent violemment réprimés par des forces de l'ordre, qui n'ont jamais été aussi sollicitées que par le régime de Bouteflika ;
– école et université sinistrées. Elles occupent les derniers rangs dans les classements établis par les ONG spécialisées ;
– grande vulnérabilité du pays dans de nombreux domaines, grosse de tous les risques pour la cohésion, la stabilité, la sécurité et l'unité nationales ;
– exil de centaines de milliers, près d'un million de personnes, selon certaines ONG étrangères, dont plus de 200 000 cadres, vers différents pays, depuis l'installation de Bouteflika au pouvoir, dans les conditions que l'on sait ;
– élections gagnées par la force et la fraude massive ;
– viol répété de la Constitution algérienne afin de perpétuer l'impunité et de s'assurer une autoamnistie permanente, pour se protéger contre les abus, méfaits et forfaits commis depuis 1999.
Pour toutes ces raisons et pour d'autres non moins graves, qui seront certainement révélées après son départ, Abdelaziz Bouteflika restera longtemps le mauvais exemple à ne pas suivre en raison de tout le mal que sa folie du pouvoir a causé à notre pays et au peuple algérien, qu'il n'a pas cessé de mépriser et d'humilier depuis avril 1999 afin d'assouvir la vengeance et la haine qu'il ressent pour un peuple qui l'a toujours rejeté parce qu'il ne s'est jamais reconnu en les valeurs rétrogrades qu'il véhicule.
Rabah Toubal
 

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