Avocat de Khalifa : «Les retraits d’argent n’étaient pas illégaux»

L'avocat de l'accusé Abdelmoumene Khalifa, Me Merouane Mejhouda, a affirmé aujourd'hui mardi que les déclarations de l'accusé Abdelwahab Rédha sur les ordres verbaux pour procéder à un retrait de sommes d'argent en devises locale et étrangère de la caisse principale de l'agence de Khalifa Bank à Cheraga «n'était pas en violation de la loi». Dans une déclaration à l'APS, Me Mejhouda a précisé qu'il s'agissait d'une banque privée et d'une réglementation différente de celle des banques publiques, rappelant que Khalifa avait son propre compte au niveau de cette banque dont il était le propriétaire et avait par conséquent, le droit de retirer n'importe quelle somme à n'importe quel moment. L'accusé Abdelwahab Rédha avait déclaré devant le tribunal criminel de Blida ce qu'il avait précédemment dit au juge d'instruction et à la police judiciaire au sujet des ordres verbaux reçus par Abdelmoumene Khalifa pour retirer, à plusieurs reprises, des montants en dinars et en devises de la caisse principale de Khalifa Bank sans avoir à signer de documents officiels. Concernant les aveux des autres accusés depuis le début du procès Khalifa, l'avocat défendeur a indiqué qu'elles étaient toutes en faveur de son client et versaient dans la même ligne à savoir l'«innocence d'Abdelmoumene Khalifa de toutes les charges retenues contre lui». «Il existe de nouvelles preuves présentées par la défense de certains accusés dont l'avocat du notaire Rahal Menouar en ce qui concerne le versement du quart du capital de la banque, un préalable avant la rédaction de l'acte de création de la banque», a-t-il poursuivi. Il s'est interrogé également sur la possibilité pour le juge d'instruction d'accéder à ces preuves tout au long de la garde à vue. Par la suite, Me Mejhouda est revenu sur le témoignage dimanche dernier du directeur de l'agence de la Banque de développement local (BDL) de Staoueli, Issir Idir, sur «les facilités de la caisse accordées en vue de garantir les prêts» dont Khalifa avait bénéficié sans présenter d'hypothèques. Au total, 71 accusés (après le décès de 5 autres) sont actuellement jugés dans ce même procès. 21 accusés sont en détention alors que les autres comparaissent libres. Outre la partie civile et les victimes, plus de 300 témoins seront entendus dans cette affaire.
R. N.
 

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