Benflis à Béchar : «Pas de développement sans le Grand Sud»

S’exprimant ce jeudi lors du congrès régional de son parti en construction Talaiou El-Houriyet à Béchar, Ali Benflis relève la mauvaise gouvernance qui a aggravé les problèmes du sud du pays. «Le Grand Sud de notre pays n’a pas eu sa juste part dans le développement économique et social du pays. Certes notre développement économique et social n’a pas été si exemplaire ni particulièrement performant. Mais pour limité et peu performant que ce développement économique et social ait été, il n’a pas accordé au Grand Sud la place qui lui revient et à laquelle il aspire bien légitimement. Et de fait, plus que tout autre région du pays, le Grand Sud de notre pays souffre de profonds déséquilibres que des politiques mal conçues, mal exécutées et mal suivies ont laissé s’installer et perdurer», a-t-il noté. Le candidat à la présidentielle de 2014 considère que «le développement global de notre pays ne se fera pas sans le développement du Grand Sud ; sans l’intégration du Grand Sud dans sa dynamique». Benflis est revenu sur le but de la création de son parti, qui «apportera les solutions adéquates aux problèmes globaux et spécifiques de l’Algérie». «Talaiou El-Houriyet ne viendront pas au monde juste pour alourdir un peu plus le paysage politique national. Elles ne viendront pas, non plus au monde juste pour ajouter une couleur à l’arc-en-ciel partisan ; elles ne viendront pas, enfin, juste pour être un autre élément de décor dans la devanture d’une démocratie qui n’existe pas et qui reste à bâtir», a affirmé Ali Benflis qui assure que «la création de ce parti est loin d’avoir été une affaire de tout repos. Ensemble, nous avons fait face à l’adversité ; ensemble, nous avons surmonté les épreuves qui nous ont été imposées les unes après les autres ; ensemble, nous nous sommes astreints à une marche forcée pour atteindre notre but et ce but est en vue et à portée de nos mains». L’ancien chef du gouvernement appelle au respect au sein de son parti en construction des valeurs démocratiques. «Si nous sommes résolus à apporter notre contribution à la démocratisation de notre système politique, nous devrons être attentifs au respect des valeurs et des normes démocratiques au sein de notre propre parti», a-t-il précisé. Il estime qu’il est possible aussi de redonner à la politique son lustre et de la ramener vers sa véritable raison d’être. «Si la politique est une compétition pour l’accès au pouvoir, le seul accès au pouvoir ne devrait jamais être conçu comme une fin en soi», a-t-il souligné, affirmant que «l’accès au pouvoir n’est qu’un moyen au service d’une fin plus grande : le service de l’Etat, la bonne gestion des affaires publiques et la satisfaction des attentes du peuple».
Rafik Meddour

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