Le roi de l’Arabie Saoudite met son avion à la disposition de Mohammed VI pour sa virée africaine

Etrange information que celle rapportée par des médias marocains. C’est à bord de l’avion personnel du monarque saoudien que le roi du Maroc, Mohammed VI, effectue sa virée africaine. Des sources ont indiqué à ces médias que ce geste visait à dissiper les doutes sur une brouille supposée entre Rabat et Riyad suite à la mort d’un pilote marocain, dont l’avion avait été abattu par les Houthis au Yémen. Des voix se seraient élevées au Maroc pour dénoncer la participation de l’aviation marocaine à cette opération, mais toute opposition à cette démarche forcée du Makhzen est sévèrement tue. Toute critique relative à la politique étrangère du Palais est prohibée, à plus forte raison lorsqu’il s’agit des relations du Maroc avec les généreux donateurs du Golfe. Mais ceci n’explique pas la raison de cette mise à la disposition de Mohammed VI du gros porteur de Salman Ben Abdelaziz. Interrogées par nos soins, des sources au fait des secrets du Palais pensent que l’appareil en question serait doté de moyens médicaux ultramodernes et serait, donc, une sorte d’hôpital volant. Nos sources sont certaines que le roi Mohammed VI, dont le visage est anormalement gonflé, est atteint d’une maladie auto-immune nécessitant une corticothérapie prolongée. Quoi qu’il en soit, que ces informations soient vraies ou fausses, il n’en reste pas moins que la tournée africaine de Mohammed VI se faisant dans un avion saoudien, cela confère au monarque du pays pauvre qu’est le Maroc une puissance par procuration. Le message consiste à convaincre les Africains qu’il est une sorte d’envoyé spécial des richissimes monarchies du Golfe et qu’il est, de ce fait, capable de concourir à la prospérité du continent noir grâce à leurs pétrodollars. Le Maroc confirme, ainsi, qu’il est une tête de pont au service du Conseil de coopération du Golfe au Maghreb, comme l’est la Jordanie au Proche-Orient. Deux instruments à la solde du CCG prêts à accomplir n’importe quelle mission en contrepartie des aides qu’ils reçoivent. C’est ainsi que le Maroc s’est vu embarqué malgré lui dans l’agression dirigée par l’Arabie Saoudite contre le Yémen, sur décision du Makhzen qui a pris unilatéralement la grave décision de faire participer son armée à une guerre qui n’est pas la sienne. Une décision à laquelle toute objection peut s’avérer aussi périlleuse que le reniement de la «marocanité du Sahara» occupé. Une journaliste d’une chaîne de télévision marocaine a été limogée pour avoir utilisé le terme «agression» en évoquant les raids aériens saoudiens contre les positions chiites au Yémen, rapportent des médias d’opposition marocains.
Karim Bouali

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