FFS : Meziani ou Bouïche devrait succéder à Nebbou

Nous apprenons de source informée que l’actuel premier secrétaire du FFS, Mohamed Nebbou, est sur la sellette et sera incessamment remplacé par un autre membre de la direction du parti. Notre source avance les noms du sénateur de Béjaïa, Braham Meziani, et celui du député de la même wilaya, Chafaâ Bouïche, qui occupe actuellement le poste de chef de groupe parlementaire du parti. Ce changement à la tête du parti coïncide avec un revirement brusque de la ligne politique du parti qui revient, ainsi, peu à peu à sa ligne initiale, qui est celle de l’opposition radicale au pouvoir. Un retournement qu’on décèle clairement dans la déclaration du dernier conseil national du parti rendu public aujourd'hui samedi. Le ton est donné de prime abord. Le conseil national estime que «la neutralisation de toute nouvelle dynamique nationale arrange les affaires des propositions concurrentes de la proposition du FFS», citant celle du pouvoir «voulant prolonger le système actuel par un simple phénomène de ralliement d’appareils et de foules supplémentaires à son point de vue au nom de la patrie en danger, et ceci sans rien changer à sa méthode de fabrication du consensus en dehors de toute transformation des conditions d’exercice du politique, ni de son rapport au politique, à l’intérieur du pouvoir et entre le pouvoir et la société». Le FFS accuse le pouvoir de favoriser le statu quo «derrière un changement de façade, au nom du renforcement du front interne». Il ne ménage pas les partis de l’opposition regroupés au sein de la CLTD, auxquels il reproche d’adopter une approche électoraliste qui, selon lui, «ne transformerait en rien les règles actuelles d’exercice du pouvoir, ni les conditions d’implication de la société». «Le peu de popularité d’une telle approche, lit-on dans la déclaration, tient précisément au fait qu’elle nie toute existence d’un péril sur le pays et propose de prendre le risque d’éclater le cadre du statu quo sans garantir les conditions d’une maîtrise nationale et démocratique des conséquences d’un tel éclatement.» Devant cette situation, le FFS s’engage à poursuivre son action pour la construction d’un consensus national, «en multipliant les activités de nature à intéresser et mobiliser les divers acteurs et pans de la société en vue de donner un nouveau souffle à l’engagement politique et citoyen». Il s’engage aussi à travailler à «l’élaboration d’un cadre de concertation dynamique et évolutif pour le développement, d’abord d’une perception, puis d’une formulation d’un consensus national».
R. Mahmoudi
 

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