Hors champ

Par Kamel Moulfi – Les 200 cadres du FLN qui se sont rassemblés lundi devant le siège national du parti à Hydra n’étaient pas là pour s’inquiéter des jours difficiles qui attendent le peuple algérien face à la crise inévitable dont les signes commencent à apparaître dans les indicateurs économiques habituellement brandis pour faire croire à la bahbouha (aisance financière) et justifier la gabegie, et qui ont changé de couleur subitement. Au moment où ailleurs, dans les pays qui ont une vraie classe politique, les oppositions se battent principalement sur les questions économiques et sociales et mobilisent leurs «troupes» pour agir sur ce terrain, chez nous, c’est toujours la dimension politique qui l’emporte. C’est ainsi, en Algérie, la course vers le koursi ne passe pas par les préoccupations des gens, mais par le discours creux que plus personne n’écoute. Depuis près de quatre ans, le FLN maintient la diversion créée par les luttes qui le déchirent avec pour vedettes d’anciens dirigeants de l’ex-parti unique qui n’ont pour raison de s’exprimer que la revendication du départ de Saïdani qu’ils ont eux-mêmes placé en dégageant Belkhadem. Qui, parmi les Algériens, s’intéresse à cette bataille du FLN menée «hors champ» ? Force est de noter, par ailleurs, que le peuple est démobilisé y compris pour les questions vitales qui touchent son avenir immédiat. Faut-il rappeler que, dans notre pays, quasiment tout est importé, d’abord pour la subsistance journalière, mais aussi pour la marche des usines et que, quasiment aussi, l’argent qui nous sert à acheter tout ça de l’étranger vient du pétrole dont le prix sur le marché mondial offre de moins en moins cette manne financière ? Oui, la bahbouha fictive est finie. C’est Abdelmalek Sellal, dans son premier discours après le remaniement de son gouvernement, qui semble le découvrir et s’empresser de le faire partager à une opinion publique qui le savait déjà : les perspectives plutôt sombres sur le marché pétrolier ont mis le pays dans une situation «délicate». Evidemment, le constat est faux, c’est la mauvaise gestion des deniers publics qui est la source des problèmes que commence à connaître le pays et qui risquent d’aller en s’aggravant.
K. M.
 

Comment (5)

    saleh/Algerie
    28 mai 2015 - 7 h 39 min

    Ailleurs ou le vote est
    Ailleurs ou le vote est transparent , la fraude électorale est inexistante et les citoyens choisissent réellement et librement leurs présidents et autres élus , sans intervention de tierces personnes , le koursi est utilisé pour plaire aux citoyens .
    En Algérie c’est ces préoccupations des gens qu’on exploite dans la course vers le koursi .
    A mon avis , en Algérie , ce n’est pas toujours la dimension politique qui l’emporte , mais c’est la dimension ventrale qui l’empote .
    sinon quelle est la différence entre El-Hadj Moussa et Moussa El-Hadj , qui ne se bagarrent pas pour faire achever la décolonisation de la patrie , mais uniquement pour faire de l’agitation afin de bénéficier de la bénédiction de la meme personne hautement place .

    tahia el djazair
    28 mai 2015 - 0 h 31 min

    Ces 200 cadres du FLN se
    Ces 200 cadres du FLN se fichent comme de leurs caleçons de l’Algérie , ce qui les intéresse , tous , c’est le meilleur moyen de s’accaparer du Dinar et du Dollar , sous le rictus jaune d’Azazel

    kahina
    27 mai 2015 - 18 h 11 min

    « Evidemment, le constat est
    « Evidemment, le constat est faux, c’est la mauvaise gestion des deniers publics qui est la source des problèmes que commence à connaître le pays et qui risquent d’aller en s’aggravant ».

    Le constat ci-dessus est le cœur du problème en Algérie.

    L’Argent est entre les mains des incompétents ignares en plus corrompus corrupteurs

    Mohamed El Maadi
    27 mai 2015 - 15 h 49 min

    les émeutes du pain cela vous
    les émeutes du pain cela vous pend au nez car la situation économique au pays est extrêmement grave et je sent l’explosion social dans pas longtemps.On parle en Europe d’une crise a la grecque qui toucherait le pays d’ici quelque mois .Cela va être l’enfer et les situations a la somaliennes avec de types en pickup venir braquer des boulangeries et de la farine vont se multiplier.C’est mérité vous avez abusé au pays et on ne peut pas toujours passer a travers .

    New kid
    27 mai 2015 - 15 h 48 min

    N’était-ce pas ces mêmes 200
    N’était-ce pas ces mêmes 200 manifestants qui ont fait la queue devant le consulat français pour demander un visa ?
    Le pain quotidien de ces nouveaux Felenistes essayent par tous les moyens de rejoindre le pays du RMI et des appartements à Neuilly !
    Tous suivent la montée de leur drabki !

Les commentaires sont fermés.