Les combattants du Moyen-Orient reconnus, restent ceux du terrorisme

Par Cheikh Hamdane – Le président Bouteflika, selon le communiqué présidentiel, s'est rendu à la raison en reconnaissant les éléments de l’ANP qui ont combattu l’ennemi sioniste en 1967 et 1973. Cette reconnaissance était attendue depuis la création de l’Organisation nationale des combattants au Moyen-Orient. Nous comptons un point positif dans le camp du président de la République, chef suprême de l’armée, ministre de la Défense nationale. Une reconnaissance qui arrive 48 ans après l’agression israélienne de 1967. L’Algérie avait expédié le corps des commandos, les poussins du lieutenant Boughalem, pour montrer aux Egyptiens comment se battre et mettre fin aux échecs. 1973, c’est le gros de l’infanterie qui partira, précédé par nos valeureux pilotes, dont les appareils se trouvaient dans le secret en territoire Libyen. Entre 14 et 20 appareils (une escadrille) prêts au combat. Officiellement nos appareils se trouvaient en Libye dans le cadre des échanges entre les deux pays. Les autres escadrilles ont suivi dès le déclenchement de la guerre, le 5 octobre 1973. Deux escadrilles de Mig 17 et une autre de Soukhoï 7. Au total, l’Algérie avait participé avec 80 avions de guerre et 1 000 soldats de l’armée de l’air, pour l’entretien et l’armement des appareils ; il fallait 100 militaires entre techniciens, ravitailleurs, radio et mécaniciens affectés à chaque appareil. Certains de nos pilotes avaient atterri sur les routes, suite à la désorganisation totale de l’aviation égyptienne dont Mohamed Hosni Moubarak était l’un des chefs principaux. Durant les premiers jours de la bataille, nos pilotes cherchaient eux-mêmes des aérodromes pour atterrir, les uns avaient atterri à Halouane et Qamouchine, à l’ouest du Caire, d’autres se sont dirigés à Oued Guina (Bab el-Mendeb), tout près de l’ennemi, aux bords de la mer Rouge. Dans cette guerre, l’Algérie a perdu 300 hommes, tous des héros ; parmi nos chouhada, les officiers Drif Mohamed, Ghafour, Talach Nabil et Zaidi. L’état-major égyptien nous avait fait payer le kérosène de nos avions. Un câble fut expédié à Boumediene, qui à son tour répondra : «Si on vous demande de payer le kérosène, maâlich, payez-le.» Notre armée de terre était très brillante, à sa tête Khaled Nezzar et Guenaizia. Engagés et appelés, nos soldats ont combattu selon les leçons reçues des maquisards de l’Algérie combattante. Reste aujourd’hui à reconnaître aussi l’Organisation nationale de défense des combattants du terrorisme, fortement structurée, elle attend depuis plusieurs années sa reconnaissance par le président Bouteflika. Ces combattants avaient lutté plus de 15 années, ils se sont sacrifiés pour que l’Algérie demeure debout et républicaine.
C. A.

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