Le monde arabe est inondé de produits sidérurgiques importés

Dans son discours prononcé à l'ouverture de la 48e assemblée générale de l'Union arabe de la sidérurgie, tenue aujourd'hui jeudi à Alger, le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a appelé les opérateurs arabes à «une meilleure coordination» et à «une plus grande synergie» pour répondre aux besoins accrus des pays arabes en matière de produits sidérurgiques, notamment pour les grands ouvrages et les différentes infrastructures et travaux de génie, d’urbanisme et de la construction. Le ministre a parlé d’un «déficit important» en matière de capacité de production qui, selon lui, pourrait être comblé dans les trois prochaines années, tout en prévenant que les investissements arabes actuels «risquent d’être sérieusement entravés par les produits étrangers qui inondent les marchés arabes». «L’introduction de quantités impressionnantes de produits sidérurgiques importés de l’étranger, de moindre qualité, ne répondant pas aux normes appliquées au produit local, mais subventionnés par l’Etat, ne peut en effet que se répercuter négativement sur l’industrie sidérurgique arabe», avertit le ministre, qui affirme que cette question «constitue l’un des principaux défis qui attendent l’industrie sidérurgique arabe». A cette occasion, le ministre algérien exhorte tous gouvernements arabes, «dont les marchés internes sont inondés de produits importés, de protéger leur production locale, dans la mesure où celle-ci constitue l’élément fondamental pour toute relance du développement économique». Faisant un état des lieux de la production sidérurgique en Algérie, Bouchouareb a déclaré que le gouvernement «a pris toutes les dispositions nécessaires pour soutenir cette industrie et protéger tous les nouveaux investissements opérés sur le sol algérien». Il estime les besoins des projets algériens en matière d’infrastructures et d’urbanisme à plus de 4 millions de tonnes par an en rond à béton, avec une production ne couvrant que 30% à 35% des besoins, ce qui oblige l’Algérie à importer entre 2,5 et 3 millions de tonnes annuellement. Ces importations placent l’Algérie en tête des pays arabes importateurs de cette matière. Pour le ministre, c’est une nécessité pour faire face aux «besoins croissants», en attendant la finalisation du projet de construction du plus grand complexe sidérurgique prévue en 2017.
R. Mahmoudi
 

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